Aujourd’hui aussi incontournable que l’était eBay il y a plus d’une décennie, Le Bon Coin réussira-t-il à résister longtemps à l’offensive lancée par Facebook ? Le réseau social met désormais en avant les « groupes de vente » situés à proximité de l’utilisateur, pour faciliter les mises en relation entre acheteurs et vendeurs, au sein de l’interface conviviale que les internautes ont l’habitude d’utiliser pour communiquer avec leurs proches. La fonctionnalité avait fait son apparition en Australie en fin d’année dernière.
Un raccourci « Groupes de vente » est ainsi affiché sur la partie gauche de l’écran, dans les favoris de l’utilisateur, qui réunit tous les groupes créés par des communautés locales de vente ou d’échange entre particuliers. Une carte permet de situer chaque groupe près de chez soi, et de les rejoindre en un clic. Tous disposent de leur moteur de recherche intene.
« Dans les groupes de vente, vous pouvez acheter et vendre avec des gens de votre quartier ou partager vos centres d’intérêt », explique Facebook.
Quel modèle économique pour Facebook ?
Sur ses pages d’aide, le réseau social précise qu’il n’endosse aucune responsabilité sur les ventes. « Tout achat effectué dans un groupe de vente Facebook est une transaction qui a lieu entre vous et le vendeur. N’oubliez pas que nous ne sommes ni propriétaires ni dépositaires des articles proposés par un vendeur », précise-t-il. Néanmoins, les communautés doivent toujours respecter les règles générales de Facebook, qui interdisent par exemple de vendre de la drogue ou des objets pornographiques.
Pour le moment, Facebook ne prélève aucune commission sur les ventes, et il est vraisemblable que cela reste ainsi. La firme de Mark Zuckerberg devrait plutôt imiter le modèle économique du Bon Coin, qui est entièrement gratuit en façade, mais qui fait payer l’utilisateur chaque fois qu’il veut mettre une annonce en avant, en modifier une pour la faire remonter dans un listing, ou lorsqu’il s’agit d’un vendeur professionnel qui veut faire connaître ses services ou ses produits.
Un service plus efficace que Le Bon Coin ?
Avec ses groupes de vente, Facebook dispose de quelques atouts par rapport à son concurrent francophone, véritable référence du genre en France. En particulier, le fait que les utilisateurs engagent leur vrai nom sur le réseau, et donc leur réputation, fait que les transactions ont tout intérêt à bien se passer. Le risque d’arnaques ou de revente de matériels volés, qui peut parfois dissuader de passer par Le Bon Coin, devrait être moindre sur Facebook. Que ce soit les acheteurs ou les vendeurs, tous se connaissent ou peuvent se connaître, avant d’accepter une transaction.
Par ailleurs, d’un point de vue pratique, Facebook permet d’indiquer facilement qu’un objet mis en vente a déjà été vendu, et qu’il n’est donc plus disponible. Sur Le Bon Coin, il faut que le vendeur revienne s’identifier sur le site pour retirer sa petite annonce, ce qui laisse souvent en ligne des annonces périmées. Le problème est bien moindre sur Facebook, où les utilisateurs modifient leurs annonces entre deux mises à jour de statuts et lectures de vidéos de chats.
Enfin, les annonces sont publiées comme n’importe quel post public, et chacun peut lire les questions posées en public au vendeur, et ses réponses. Pratique, à la fois pour le vendeur qui n’a pas à répondre sans cesse aux mêmes questions, et pour l’acheteur qui peut voir qui est intéressé par le produit. Il reste toutefois possible de contacter le vendeur en privé, et c’est d’ailleurs par ce biais que s’opère la transaction. Jusqu’à ce que le paiement se fasse directement via Facebook.
En revanche, Facebook est encore très loin d’avoir l’exhaustivité d’une offre comme celle de Le Bon Coin. Mais ce n’est plus qu’une question de temps.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !