À en croire Donald Trump, Tim Cook, le patron d’Apple, lui a promis que son entreprise allait construire « 3 énormes usines — vraiment, vraiment énormes » sur le sol américain. C’est du moins ce qu’a affirmé le président américain au Wall Street Journal ce 25 juillet. Contacté par le quotidien, Apple a toutefois refusé de commenter cette affirmation.
L’enjeu est de taille pour Donald Trump, qui a fait campagne, avant son élection, sur la promesse de rendre « l’Amérique grande de nouveau », notamment en privilégiant le travail et l’investissement sur le territoire national. Il s’est toutefois gardé de livrer plus de précisions sur cette déclaration — taille des usines, emplacement, date de construction, nombre de salariés… –, lui qui aime multiplier les promesses, notamment autour de l’emploi, sans forcément les tenir.
Donald Trump est en tout cas visiblement assez confiant en Apple — qui a commencé, en mai, à fabriquer des iPhone en Inde — pour lier cette promesse à la réussite de son mandat. Il raconte ainsi sa conversation avec Tim Cook : « Je lui ai dit : ‘Tu sais, Tim, si tu ne commences pas à construire des usines dans ce pays, je ne pourrai pas considérer mon administration comme un succès’. Il m’a appelé et m’a dit qu’ils comptaient aller de l’avant ».
Du boycott d’Apple à son soutien
Si les déclarations récentes de Tim Cook prouvent la volonté du groupe d’investir plus aux États-Unis, elles ne confirment en rien la promesse évoquée par Donald Trump. En février, le géant de Cupertino s’était ainsi vanté d’avoir dépensé près de 50 milliards de dollars auprès des fournisseurs américains en 2016.
Depuis, Tim Cook a annoncé son intention de lancer un plan d’un milliard de dollars d’investissement pour accroître le nombre d’emplois dans les usines américaines. Le sous-traitant taïwanais d’Apple, Foxconn, pourrait quant à lui ouvrir une usine dans le Wisconsin grâce à une incitation fiscale d’envergure.
Devenu président, Donald Trump se montre bien plus conciliant avec Apple qu’à l’époque où il était encore candidat. Il avait notamment appelé à boycotter les produits de la marque après son refus d’aider le FBI dans l’enquête sur la tuerie de San Bernardino, ou lancé, en janvier 2016 : « Nous allons forcer Apple à construire ses foutus ordinateurs et autres trucs dans ce pays plutôt que dans d’autres. »
Le monde américain de la tech surveille par ailleurs avec inquiétude la potentielle réforme de l’administration Trump autour du visa H1-B, qui permet de faire appel à une main d’œuvre qualifiée étrangère.
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