Le Nouvel Observateur, qui avait publié en 2006 l’appel « Nous sommes tous des pirates » pour dénoncer la répression contre le piratage et demander la mise à l’étude d’une licence globale, vient enfin après plus de 24 heures de silence de couvrir le vote par le Parlement européen de l’amendement anti-riposte graduée intervenu mercredi. Par fidélité avec ses idées, il devait logiquement s’en féliciter et s’indigner de l‘attentat contre la démocratie européenne qui se prépare au gouvernement et à la Commission…
Mais dans un article en ligne qui n’est pas signé (c’est une curieuse habitude du site), le Nouvel Obs se contente de constater le vote de l’amendement qui fait « qu’aucune restriction aux droits et libertés des internautes ne puisse être imposée sans une décision judiciaire préalable« . Puis sans autre forme de commentaire le journal expose exclusivement les positions favorables au maintien du projet de loi exprimées tour à tour par l’ARP et la SACD, « particulièrement concernés par le piratage« , et par le ministère de la Culture. C’est ce qu’on appelle le minimum syndical.
Le nouveau directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, Denis Olivennes, était patron de la FNAC lorsqu’il a dirigé à la demande de Nicolas Sarkozy les négociations préalables à la mise en chantier du projet de loi Création et Internet et à l’adoption du principe de la riposte graduée sabordé par le Parlement Européen.
« Il a clairement effectué un putsch sur le journal. Il est très interventionniste. Il relit et corrige les articles les plus sensibles, anime les conférences de rédaction. Il est partout. Les journalistes ont abdiqué. La société des rédacteurs ne peut rien faire aujourd’hui. Il est déjà trop tard« , racontait cette semaine un journaliste de la rédaction du NouvelObs à Marianne2.fr.
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