Quand on est ministre du développement de l’économie numérique, il est bon de pouvoir naviguer sur Internet en toute liberté. Mais fraîchement débarquée à l’ancien Secrétariat d’Etat d’Eric Besson pour ne plus faire de l’ombre à Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet doit faire avec une connexion bridée. NKM a ainsi confié au Parisien qu’en « raison de dispositifs de sécurité qui existent autour du Premier ministre, il m’est impossible de naviguer sur tous les sites qui ont de l’image« .
Victime d’un pare-feu très restrictif, la secrétaire d’Etat est ainsi privée de YouTube ou de Dailymotion, mais aussi privée de Wi-Fi, qui est interdit dans les ministères pour éviter que les connexions ne puissent être piratées de l’extérieur.
Ainsi, NKM a l’heureux privilège de tester avant tout le monde les mesures de filtrage que pourraient bien imposer le gouvernement s’il écoute d’une oreille un peu trop attentive les producteurs de cinéma et de musique, pour qui c’est la prochaine étape après la riposte graduée.
Mais le plus cocasse est tout de même cette interdiction du Wi-Fi, imposée pour des raisons de sécurité. C’est en effet l’aveu cinglant que les connexions à Internet sans fil peuvent être détournées par des tiers à l’insu du titulaire de l’abonnement à Internet. Or le projet de loi Création et Internet prévoit, dans le cadre de la riposte graduée, de suspendre l’abonnement des internautes dont l’accès, avec ou sans-fil, a été utilisé pour télécharger des contenus piratés. Avec une connexion Wi-Fi, il sera strictement impossible de prouver que le téléchargement a été effectué par un tiers qui a détourné la connexion. Mais bien que conscient du problème, le gouvernement souhaite tout de même que l’Hadopi condamne sur simple accusation. Sauf à vouloir interdire le Wi-Fi en France, c’est absurde, et dangereux pour la protection des libertés publiques.
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