Après s’être largement ouvert pour rassembler jusqu’à 5,5 millions d’utilisateurs dans le monde, Deezer ferme progressivement les vannes pour assurer sa viabilité financière. Depuis lundi matin, il n’est plus possible d’écouter des chansons sans s’être inscrit au préalable sur le site de musique en ligne, et donc sans avoir fourni une adresse e-mail, et surtout des informations démographiques (âge, sexe et pays) que Deezer pourra exploiter pour affiner ses messages publicitiares. La société le reconnaît d’ailleurs volontiers.
« Notre modèle économique est basé sur la publicité« , nous rappelle ainsi Jonathan Benassaya, co-fondateur de Deezer. Or, « c’était une volonté du marché publicitaire, qui est en crise, de cibler les messages beaucoup plus qu’auparavant. Ca n’est qu’une évolution, puisque l’inscription était déjà obligatoire pour créer des playlists« .
Les profils des utilisateurs permettront aux annonceurs d’envoyer des messages spécifiques pour les jeunes adolescentes de 16 ans ou les hommes de 45 ans, à un coût par message plus élevé mais avec un volume plus réduit grâce au ciblage. Au final, tout le monde doit être gagnant, y compris l’utilisateur qui n’est pas pollué par des messages qui ne le concernent pas.
Dans le courant du mois, la publicité audio fera également son apparition sur le site pour apporter des revenus supplémentaires à Deezer. Mais la société prépare surtout une nouvelle version, beaucoup plus personnalisée. Prévue pour le courant de l’année, elle mettra mieux en avant les fonctionnalités communautaires également apparues lundi : groupes sociaux à la Last.fm (le groupe « Daft Punk » compte par exemple plus de 17.000 membres), profil détaillé avec mur à la Facebook,… Autant de fonctionnalités qui permettront, elles aussi, d’affiner le profil utilisateur à destination des annonceurs.
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