Depuis dimanche soir, Luc Besson n’est plus sur Facebook. Le réalisateur du Grand Bleu s’est semble-t-il noyé sous les critiques après avoir publié sa tribune contre le piratage dans Le Monde et l’avoir défendue sur Canal+.
Alors qu’il postait sur son profil un lien vers le site de propagande Jaimelesartistes.fr, Luc Besson a reçu en réponse la réaction de Kassandre Prod. La société de production est l’héritier de Ralamax Prod, que nous avions interviewée l’an dernier. Elle défend l’idée d’un « cinéma libre » co-financé par les internautes, et s’oppose donc à la lutte contre le piratage.
« J’aime les artistes, pas les Majors« , écrit alors Kassandre sur le profil Facebook de Luc Besson. Fâché, le réalisateur-producteur s’emporte et répond à son tour par une longue diatribe contre la gratuité :
« Kassandre prod ferait mieux de cliquer sur mon lien (jaimelesartistes.fr, ndlr) et de se renseigner avant d’écrire des absurdités ! Un film gratuit c’est un film mort ! Sans recettes il est impossible de lever les budgets pour développer les meilleurs projets et convaincre les investisseurs ! Je veux bien que le prix d’une place de cinéma soit chère mais ce n’est pas une raison pour voler une œuvre ! On ne vole pas les tableaux au Louvre il me semble ! Je le dis comme je l’ai dit sur canal+ Samedi lors de mon interview chez Mll Roulier : La France est le premier pays pirate au monde devant la Chine et les Etats-Unis ! C’est comme le développement durable cette affaire c’est aux gens d’en prendre conscience et d’arrêter de changer leurs habitudes si ils veulent voir durer le cinéma !«
Problème : Kassandre ne défend pas du tout la gratuité, mais la liberté. La société détaille plus tard la différence fondamentale dans un autre billet.
Selon Kassandre, Luc Besson a ensuite entrepris de supprimer de sa liste d’amis tous les contacts qu’ils avaient en commun. Soit plus de 500 amis supprimés dans la soirée. Finalement, l’artiste et financier a décidé de supprimer purement et simplement son compte Facebook.
Contacté par Numerama, Kassandre nous explique que le réalisateur « avait déjà ‘menacé’ de supprimer son profil Facebook si les internautes ne s’adressaient pas à lui avec un peu plus de ‘respect’, lorsque certains s’énervaient de ne pas le voir répondre rapidement aux messages privés« .
« Sur sa page Facebook il avait l’habitude d’avoir 30 commentaires à chaque changement de statut du style ‘j’adore ce que vous faites’, « vous êtes un grand producteur’ et blablabla… Je pense qu’il s’est senti en privé et qu’il n’a pas mesuré ses propos. Peut-être s’est-il aussi senti en confiance, s’imaginant que ses fans allaient me démolir« .
La susceptibilité de Luc Besson est notoire dans le milieu professionnel. En 2003, il avait porté plainte en diffamation vait déjà ‘menacé’ de supprimer son profil Facebook si les internautes ne s’adressaient pas à lui avec un peu plus de ‘respect’, lorsque certains s’énervaient de ne pas le voir répondre rapidement aux messages privés ». « Sur sa page Facebook il avait l’habitude d’avoir 30 commentaires à chaque changement de statut du style ‘j’adore ce que vous faites’, « vous êtes un grand producteur’ et blablabla… Je pense qu’il s’est senti en privé et qu’il n’a pas mesuré ses propos. Peut-être s’est-il aussi senti en confiance, s’imaginant que ses fans allaient me démolir ». »>contre le magazine de critique de cinéma Brazil, qui avait dressé un portrait peu élogieux de son travail. Un portrait dont la substance a été reprise récemment dans cet excellent montage humoristique, qui n’a pas non plus été du goût de Luc Besson :
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.