Le fondateur des licences Creative Commons Lawrence Lessig parle d’une « culture du remix » pour évoquer le rapport qu’entretient la génération internet avec le droit d’auteur. Alors que les producteurs traditionnels cherchent à interdire toute exploitation de leurs contenus, y compris lorsqu’elle ne leur crée aucun préjudice direct, les internautes aiment parodier, détourner, enrichir les œuvres créées par d’autres et livrer gratuitement le fruit de leur propre travail. Mais le droit d’auteur s’en accommode mal. C’est donc sans doute une bonne nouvelle si des responsables politiques, qui votent les lois sur le droit d’auteur, rejoignent à leur tour la culture du remix.

C’est le cas des partisans de Philippe de Villiers. Pour promouvoir la liste du président du Conseil général de Vendée aux élections européennes, les conseillers de de Villiers ont concocté des vidéos qui reprennent en longueur (environ 6 minutes 30 chacune) des images d’un épisode de Star Wars et des films X-Men. Deux références censées faciliter le buzz auprès des jeunes, mais qui s’exposent aux foudres des studios hollywoodiens.

Comme le résume Arrêt Sur Images, « dans le premier film, la jeune et jolie Marianne, représentant un peuple indépendant, affronte Dark Barroso et Dark Pöttering (en référence à José-Manuel Barroso, président de la commission européenne, et Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen), au sein du « moulodrome » européen. Son combat ? Défendre ses fromages, accusés d’être trop riches en matière grasse et de sentir mauvais« .

Le second film « montre le docteur Libertas suppliant « la banque centrale bullocratique » de baisser ses taux directeurs. Ce qu’elle ne fera pas, au risque de plonger « les peuples d’Europe » dans la misère…« .

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