Selon l’agence Associated Press, le président Nicolas Sarkozy a réuni à la mi-journée à l’Elysée Françoise Hardy, Eddy Mitchell, Michel Jonasz, Jean Reno, Jean-Jacques Beineix, Claude Lelouch ou encore Bertrand Tavernier, et une soixantaine d’autres artistes, producteurs, patrons de maisons de disques et cinéastes, dont son épouse Carla Bruni-Sarkozy. S’exprimant sur la terrasse, face aux jardins de l’Elysée, il a souhaité leur réaffirmer son engagement à assurer la protection des droits d’auteurs sur Internet, après le rejet en première lecture de la loi Création et Internet, et le retour de l’amendemnet Bono au Paquet Télécom.
A l’occasion de cette réunion, le Président a renouvelé son intention de ne pas laisser « légaliser le vol au supermarché de la création« , et précisé qu’il espérait une adoption définitive de la loi Hadopi le 14 mai prochain. Du côté du ministère de la culture, on table pourtant davantage sur la fin du mois de mai, en croisant les doigts.
Déjà en janvier 2006, après le vote d’un amendement favorable à la licence globale dans le cadre de la loi DADVSI présentée par Renaud Donnedieu de Vabres, Nicolas Sarkozy (alors ministre de l’intérieur et patron de l’UMP) avait convoqué des artistes et professionnels de l’industrie culturelle pour rassurer sur la lutte contre le piratage et remettre les députés en ordre de bataille. Censuré par sa maison de disques qui avait rejeté une chanson anti-Sarkozy au moment des élections, le chanteur Joey Starr avait laissé entendre qu’il s’agissait alors d’un service mutuel.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy qui s’est dit conscient que la loi ne règlera pas tous les « problèmes liés au piratage« , a renouvelé l’idée d’organiser « dans les mois qui viennent » des Etats généraux de la création. Ils pourraient être l’occasion pour la Sacem de mettre en avant son idée de taxer les FAI sans légaliser pour autant les téléchargements, mais aussi de serrer plus encore la vis contre le piratage et d’autres formes de copies largement répandues.
« Il s’agirait alors d’aborder l’ensemble des questions liées aux droits face aux nouvelles technologies, de la reproduction en très grandes quantités d’œuvres par l’Education nationale et la dimension européenne du problème« , indique l’AP. « Le chef de l’Etat a d’ailleurs estimé que la France pouvait entraîner toute l’Europe sur ce sujet« .
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