La Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF), qui gère les droits des labels indépendants, a annoncé des perceptions en hausse de 15 % à 14,53 millions d’euros en 2008. Due selon elle à « des éléments exceptionnels comme un rattrapage de perception en copie privée sonore et à une régularisation auprès de sonorisateurs professionnels pour plusieurs années de droits« , la hausse aurait été sinon de 4,5%. Mais loin de s’en satisfaire, la SPPF veut demander l’équivalent de trois trimestres de chiffres d’affaires à YouTube.
La SPPF a en effet assigné le site de partage de vidéos devant le tribunal de grande instance de Paris, pour contrefaçon. La société de gestion collective des labels indépendants reproche à la filiale de Google le fait qu’un « nombre très important de vidéomusiques produites par ses membres, qui avaient été retirées par YouTube suite à sa demande en 2008, étaient de nouveau en ligne en 2009« . Elle demande à YouTube de lui verser 10 millions d’euros de dommages et intérêt, pour « plus d’une centaine » de clips concernés.
Si les faits sont avérés, la SPPF pourra utilement se référer à la jurisprudence Dailymotion/Zadig Productions. Dans cette affaire jugée en avril dernier, le tribunal de grande instance de Paris a estimé que Dailymotion n’avait pas « pas mis en œuvre tous les moyens nécessaires en vue d’éviter les nouvelles diffusions » des contenus qui avaient « déjà été signalés comme illicites« . Parce que des films étaient réapparus sur la plateforme alors qu’ils avaient été déjà supprimés à la demande des ayants droit, la justice avait retenue la néglience de Dailymotion.
YouTube risque la même sanction sur le fond, mais il serait invraisemblable que le tribunal accède à une telle demande de dommages et intérêts.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !