Les hackers ont pris leur revanche sur l’industrie musicale, après la condamnation d’un internaute roumain adepte de P2P, sanctionné par une lourde amende. L’industrie avait indiqué avoir sélectionné quelqu’un au hasard, mais les hackers ont répondu un peu moins au hasard en infligeant des dommages aux sites locaux de l’industrie musicale, en réussissant à les faire considérer comme des sites dangereux pour Google et Firefox.
L’industrie musicale roumaine a déclaré il y a peu sa première victoire judiciaire contre un téléchargeur roumain. Après avoir obtenu un accès à Direct Connect en 2007, ils ont indiqué avoir utilisé une technique basique pour prendre quelqu’un au hasard – qui venait juste de partager 66 Gb de fichiers musicaux.
Les droits de ces fichiers étaient détenus par les membres de l’Uniunea Productorilor de Fonograme din România (UPFR), une organisation semblable à la RIAA américaine ou à la SNEP française. UPFR a obtenu de la justice que l’internaute soit condamné à une amende de 4 100 dollars, c’est-à-dire environ 2 864 euros. En octobre 2008, le salaire moyen en Roumanie était de 350 euros.
Ces poursuites coûteuses mais éminemment symboliques sont devenues la marque de fabrique de l’industrie culturelle, espérant avoir un effet dissuasif sur les centaines de milliers d’internautes qui partagent des contenus culturels, que ce soit en Roumanie ou ailleurs. Hélas pour ces industries, cette approche n’a pas les effets escomptés, quel que soit le pays où des mesures de ce type sont prises.
En revanche, une caractéristique commune qui émerge régulièrement à la suite de ces procès est l’attaque quasi-systématique des sites web considérés comme pro-lobbys culturels par des hackers afin de « venger » les condamnés. Dans ce cas précis, les sites des industries culturelles locales sont désormais listés comme « malicieux » par Google et Firefox à cause des assauts répétés des hackers.
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