La plateforme Création, Public, Internet (CPI), favorable à une forme de licence globale, organise ce lundi soir à 19 heures à Sciences-Po Paris une conférence-débat sur le thème : « La création à l’ère du numérique : un nouveau pacte entre public et artistes est-il possible ?« . « L’événement prendra la forme d’une discussion autour des propositions de contribution créative de la plateforme CPI, présentées par Philippe AIGRAIN (co-fondateur de la quadrature du net) et Alain BAZOT (Président de l’UFC Que Choisir). Le débat sera modéré par David ABIKER et comptera sur la présence exceptionnelle de Jacques ATTALI, Aurélie FILIPPETTI, Michel REILHAC (directeur de ARTE FRANCE CINEMA) mais aussi de nombreux artistes et producteurs (Brigitte Rouan, Santiago Amigorena, Gogol Premier, Paulo Branco…)« , nous indique le blog du collectif.
L’évènement doit servir de contrepoids aux propositions de la mission Zelnik, commandées par Frédéric Mitterrand pour favoriser le développement d’une offre légale de musique et de cinéma sur Internet. Alors que beaucoup s’attendent à ce que la mission propose la taxation des FAI sans contrepartie, le collectif CPI propose la création d’un véritable droit au partage des œuvres à but non lucratif sur Internet, en contrepartie du paiement d’une redevance jointe à la facture des fournisseurs d’accès à Internet.
Selon Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature du Net, l’ancien premier ministre Dominique de Villepin devrait également être présent ce lundi soir à l’Amphithéatre Emile Boutmy (27 rue Saint Guillaume, 75007 Paris) pour débattre des propositions du collectif. « En tant qu’intervenant« , nous confie-t-il. Sa présence sera un signe politique fort, d’autant plus qu’il s’agira de sa première apparition publique depuis la fin des auditions du procès Clearstream.
C’est une nouvelle qui prend une tonalité particulière si l’on se souvient que la licence globale avait été adoptée par les députés la veille de Noël en 2005… au moment où Dominique de Villepin était encore premier ministre. Son gouvernement avait fait re-voter l’article amendé, pour sauvegarder l’esprit de la loi DADVSI qui proposait déjà, en son temps, une riposte graduée finalement censurée par le Conseil constitutionnel.
Peut-être Dominique de Villepin cherchera-t-il à s’attirer la sympathie des internautes alors que sa campagne présidentielle de 2012 n’est plus qu’un secret de polichinelles. On se souvient en effet que François Bayrou avait lui-même gagné le soutien de nombreux internautes dans la perspective de 2007 en s’opposant dans l’hémicycle et sur le net à la loi DADVSI. Le candidat du centre avait ensuite bénéficié de l’écoute des internautes, qui ont massivement relayé ses discours sur les sites de journalisme citoyen et sur les blogs, en le portant haut dans les sondages et dans les urnes (un acquis que n’a pas su préserver Bayrou en ne s’opposant pas, ou beaucoup trop timidement, à la loi Hadopi). Sur Internet, où Nicolas Sarkozy est assez massivement détesté, Dominique de Villepin a sans doute une carte à jouer.
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