Si la réforme du lycée a cristallisé les positions de chacun sur la place accordée à l’histoire-géographie en terminale série scientifique (l’épreuve du baccalauréat serait alors anticipée en fin de première S), d’autres propositions sont en revanche beaucoup plus fédératrices. Ainsi, toujours à travers cette volonté affichée de rééquilibrer les voies et les séries, le ministre de l’Education nationale a présenté une spécialisation « informatique et sciences du numérique » accessible en terminale série S.
« À l’heure de la société de l’information et de la connaissance, la France a besoin plus que jamais de compétences scientifiques en informatique » avait alors déclaré Luc Chatel. « Aujourd’hui, l’informatique représente 30 % de la recherche et du développement dans le monde. Aujourd’hui l’informatique est partout » a-t-il poursuivi. La France ne peut donc pas manquer ce rendez-vous majeur a-t-il poursuivi.
Comme le souligne l’April dans un communiqué de presse, « cette annonce est concomitante avec la création d’une chaire du même nom par le Collège de France en partenariat avec l’INRIA« . Mais si cette spécialisation survient bien en 2012, l’association dédiée à la promotion et à la défense du logiciel libre espère que cet enseignement sera par la suite généralisé. « Nous ne pouvons que nous féliciter de cette importante avancée signe d’une certaine rupture. L’informatique est reconnue en tant que discipline autonome dans notre système éducatif » s’est réjouit Frédéric Couchet.
« Cependant, nous souhaitons que cette avancée soit la première manifestation d’un mouvement de fond conduisant à l’introduction d’un véritable enseignement de l’informatique pour toutes les filières du lycée mais aussi dès le collège » a relativisé le délégué général de l’April. En la matière, la France ne serait d’ailleurs pas pionnière, rappelle l’association. Plusieurs pays ont déjà intégré cette matière dans l’enseignement général, parfois comme discipline obligatoire.
Quant au contenu de cet enseignement, l’April a déjà des propositions : « cet enseignement aborderait progressivement les questions de la représentation des données (quel choix de formats de fichier en fonction de quel usage) et des différentes couches logicielles (système, interfaces, logiciels applicatifs et les rapports qu’ils entretiennent) ; puis, sans doute dans un second temps, des principes généraux de l’algorithmique (seuls à même de permettre la compréhension de la notion centrale de processus), des réseaux (là encore quel protocole et pour quel usage, avec quelle sécurité), de leurs usages (techniques et usages des outils collaboratifs) tant dans la sphère privée que professionnelle« .
Une option qui intéressera probablement beaucoup de lycéens en série scientifique, surtout ceux se destinant à des études en informatique, mais qui devra trouver sa place dans un emploi du temps déjà bien chargé. D’autant qu’avec l’épreuve du baccalauréat, les candidats sont souvent face à de complexes arbitrages pour orienter leurs révisions et leur assiduité en fonction des coefficients…
(Illustration CC BY-NC)
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