Alors que Steve Jobs présentait hier l’iPad, véritable « chaînon manquant » entre le smartphone et le PC Portable, la Free Software Foundation a profité de la keynote d’Apple pour organiser une petite manifestation devant la salle où se déroulait l’évènement, à San Francisco. John Sullivan, le responsable des opérations de l’ONG américaine, était notamment sur les lieux pour protester contre la politique d’Apple en matière de DRM.
Malgré une mobilisation plutôt faible (six ou sept personnes, selon Nate Anderson d’Ars Technica), l’opération s’est manifestement bien déroulée, malgré la présence de nombreux aficionados de la firme californienne. Une chance, car le message porté par la Free Software Foundation était alors très critique envers l’entreprise américaine : en vous rendant à la conférence, vous « entrez dans la zone de restriction d’Apple« . Car malgré toutes les qualités techniques que peut avoir la tablette iPad, comme la présence du Wi-Fi et du 3G sur certains modèles, l’ONG reproche les restrictions de l’appareil :
- Absence des logiciels libres ;
- Interdiction d’installer une application depuis une plate-forme autre que l’AppStore ;
- Impossibilité de partager du contenu (musique, livres) ;
- Possibilité pour Apple de contrôler l’appareil à distance ;
Selon John Sullivan, si Steve Jobs est vraiment sincère lorsqu’il déclare détester les DRM, pourquoi les avoir retiré uniquement du service iTunes Store ? Pourquoi continuer cette pratique sur les autres produits de l’entreprise, notamment à travers les applications AppStore ? Tout ceci est bien hypocrite pour la Free Software Foundation. L’ONG rappelle que l’AppStore est un service fermé, refusant l’installation de logiciels depuis d’autres sources et avec une intégration assez poussée avec l’Apple Media Store.
« Une attention toute particulière doit être portée sur l’infrastructure informatique de nos sociétés, à mesure qu’elles en deviennent de plus en plus dépendantes » explique Peter Brown, le directeur exécutif de la FSF. « Votre ordinateur doit être sous votre contrôle. En imposant de telles restrictions sur les utilisateurs, Steve Jobs risque de léguer un héritage qui met en danger nos libertés pour ses simples bénéfices« .
Des exemples existent déjà : l’année dernière, Amazon avait effacé à distance des livres électroniques légalement acquis pour son Kindle, démarrant alors une véritable polémique aux États-Unis sur le risque que représente les DRM et le pouvoir que les mesures techniques de protection donnent aux entreprises commercialisant des gadgets électroniques.
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