On l’avait manquée d’une journée l’an dernier. On ne nous y reprendra pas. Chaque année depuis l’an 2000 et tous les 26 avril, à l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), la planète entière fête avec enthousiasme la formidable Journée Mondiale de la Propriété Intellectuelle. Houra, sortez les cotillons et les chapeaux de papier !

« Le 26 avril 2010, l’OMPI célèbre le 10e anniversaire de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle et le 40e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention instituant l’OMPI (Convention OMPI)« , se gargarise l’institution qui devrait bien profiter de l’instant. Le traité ACTA qui pourrait être signé dès cette année est directement destiné à mettre fin à son règne sur la propriété intellectuelle dans le monde. En quarante ans, l’Organisation s’est faite progressivement infiltrer par les pays du Sud, qui insufflent une vision légèrement moins protectionniste de la propriété intellectuelle que celle traditionnellement poussée par les Etats-Unis, l’Europe ou le Japon.

Cette année, le thème de la Journée mondiale est « Innovation : lien entre les mondes« . L’occasion pour le directeur général de l’OMPI de sortir une bonne blague. Dans un message qui note avec pertinence les révolutions apportées par Internet, et plus globalement par les nouvelles technologies qui lient les hommes et les sociétés en un même lieu, Francis Gurry conclut en disant que « le système de la propriété intellectuelle fait partie de ce processus de liaison« , qu’il « facilite le partage de l’information« , et « encourage l’innovation et la concurrence« . Sacré Francis.

Il nous avait plutôt semblé que la propriété intellectuelle, pervertie par une utilisation abusive et systématique, était en fait devenue un prétexte à freiner l’innovation, à limiter la concurrence, à empêcher le partage de l’information et à briser le processus de liaison. Mais c’est probablement notre esprit trouble-fête.

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