La nouvelle directrice de communication d’Orange Christine Albanel va pouvoir se réjouir. Pour apporter une solution de sécurisation aux abonnés qui pourraient être accusés par l’Hadopi de négligence caractérisée dans la protection de leur accès à Internet, l’opérateur a lancé une nouvelle option payante à destination de ses abonnés, « Contrôle du téléchargement« .
Facturé 2 euros par mois sans engagement, le logiciel disponible uniquement sous Windows fait de la riposte graduée un levier pour le chiffre d’affaires de l’opérateur. Il propose de renforcer « votre protection contre le téléchargement illégal« , par trois promesses :
- Sécurité : sécuriser et contrôler vos ordinateurs connectés à Internet contre des usages de téléchargement illégaux en peer-to-peer ;
- Sérénité : le logiciel fonctionne en arrière plan afin d’assurer votre sécurité sans perturber les taches importantes que vous effectuez ;
- Economie : protégez jusqu’à 3 PC pour le même prix ;
Cette dernière réserve est importante, puisqu’elle montre bien que ça n’est pas la connexion à Internet qui est protégée, comme l’impose la loi, mais les ordinateurs sur lesquels est installé le logiciel proposé par Orange. En aucun cas l’installation du logiciel d’Orange n’empêche un tiers d’usurper l’adresse IP de l’abonné, ou de pirater son accès à Internet sans fil si la clé de protection est découverte.
Il sera intéressant de voir comment, concrètement, le logiciel d’Orange parvient à détecter les « téléchargements illégaux en peer-to-peer ». A notre avis, mais nous n’avons pas pu encore le vérifier, le logiciel se contente de bloquer eMule, BitTorrent et consorts, sans distinction des contenus partagés et téléchargés. De même, il faudra voir s’il y aura moyen de prouver que le logiciel était activé, ou non, au moment du téléchargement illégal supposé.
Mise à jour : la page de présentation du logiciel répond à nos questions. « Le Contrôle du Téléchargement d’Orange bloque l’exécution des programmes de peer to peer sur l’ordinateur où il est installé« , indique ainsi l’opérateur.
« Lorsque le logiciel de Contrôle du Téléchargement est actif, les logiciels de peer-to-peer sont immédiatement bloqués dès leur exécution (…) Les actions effectuées par le logiciel sont enregistrés dans un journal« . Ainsi l’abonné pourra présenter le « journal » à l’Hadopi pour prouver sa bonne foi, s’il est accusé de téléchargement illégal alors que le logiciel était activé.
En pratique, l’installation du logiciel sur un seul PC pendant que l’on pirate sur un autre devrait donc être une assurance anti-Hadopi à 2 euros par mois. A ce prix-là, certains ne verront pas de raison de s’en priver.
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