Depuis plusieurs années, la question du modèle économique de la presse en ligne est au coeur des préoccupations. À l’heure où la gratuité de l’information est la norme, les solutions viables font parfois défaut. Et cela agace en haut lieu, où les magnats des médias s’inquiètent de voir leur empire s’effondrer à cause d’agrégateurs comme Google News.
En la matière, il faut bien reconnaitre que Rupert Murdoch est l’un des plus farouches opposants à l’information « à la Google ». Si de nombreux sites parviennent à fonctionner à travers un système publicitaire ou grâce aux dons des visiteurs, le patron de News Corp aimerait bien revenir à l’information payante. L’adaptation est difficile, alors que taper sur Google – accusé de tuer la profession – est beaucoup plus facile.
Cela a conduit Rupert Murdoch à de grandes déclarations. Il avait ainsi assimilé la firme de Mountain View à une sorte de vampire aspirant l’ensemble des contenus générés par les agences de presse et les rédactions. Il a également brandi la menace du dé-référencement de l’ensemble des titres sous son contrôle (The Sun, The Times, Wall Street Journal…).
Dans cette affaire, Google avait cherché à calmer le jeu. La firme de Mountain View avait rappelé que si Google News récupérait effectivement des contenus pour les proposer aux internautes, bon nombre d’entre eux se rendaient sur la source originale. Et d’asséner le chiffre d’un milliard de visites redirigées sur les sites Internet chaque mois.
Mais en coulisse, le géant du web a travaillé à une alternative. Ou une solution complémentaire, c’est selon. Selon nos confrères d’Owni, le quotidien italien de la Repubblica croit savoir que la firme américaine lancera sa plate-forme d’actualités payantes d’ici la fin de l’année.
Intitulé Newspass, l’outil serait déjà bien avancé puisque des phases de test seraient en cours. Selon les informations fournies par le quotidien italien, Google continuerait de recenser l’ensemble des articles. Combiné avec le système de paiement Google Checkout, l’internaute aura à sa disposition plusieurs méthodes d’achat (à l’unité ou à volonté notamment) afin d’accéder aux sujets.
À en croire Vittorio Zambardino, un journaliste cité par Owni, le projet de Google serait « plus clairvoyant que celui d’Apple« . Ici, le système est « indépendant du logiciel ou du support utilisés« , à la différence de la stratégie menée par la firme de Cupertino. Et d’expliquer qu’avec « un marché ouvert fondé sur l’écosystème« , la « titularité du choix de lecture est passé des mains des éditeurs à celle de l’audience« .
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