Le 30 août dernier, le Parti pirate français se dotait d’un véritable porte-parole en la personne de Paul Da Silva. Membre du mouvement depuis plusieurs mois, il s’est illustré récemment en développant l’extension Firefox CensorCheap, en soulignant les faiblesses du blocage voulu par l’ARJEL ou encore en révélant la « négligence caractérisée » des sites gouvernementaux.
Souhaitant « porter la voix du parti pour qu’elle atteigne les médias« , Paul Da Silva s’est prêté à un entretien avec Poli Geek. Au cours de l’interview, le porte-parole est revenu sur la naissance de la formation politique, ses objectifs et la position du mouvement sur quelques-uns des principaux dossiers – Hadopi, Loppsi, ACTA – concernant la sphère numérique.
Plus spécifiquement, Poli Geek s’est intéressé à certaines initiatives menées par leur homologue suédois. En effet, le Piratpartiet a récemment fait parler de lui en annonçant la création de son propre fournisseur d’accès à Internet, le PirateISP.
Une initiative saluée par Paul Da Silva, mais qui pose la question de la place d’un parti politique dans le champ de l’entrepreneuriat. D’ailleurs, Poli Geek a opposé la création du PirateISP avec la naissance (hypothétique) d’une banque par l’UMP. Un parallèle caricatural, mais qui a le mérite de soulever des questions de fond.
Comme les Verts l’ont fait avec l’écologie, le porte-parole du Parti pirate a expliqué que son mouvement souhaite à moyen-terme sortir du cadre du numérique pour s’intéresser à d’autres problématiques concernant les Français. Mais pour l’heure, les dossiers actuels sont suffisamment denses pour inciter le Parti pirate à se concentrer sur leur domaine de prédilection.
Et pour la suite ? Le mouvement souhaite rapidement se développer au-delà de la région Île-de-France. Si le Parti pirate s’est illustré lors des élections législatives partielles dans les Yvelines, Paul Da Silva admet que sa formation doit encore convaincre hors de la région parisienne.
La vidéo de l’entretien :
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