En Europe, le développement de la fibre optique est très inégal selon les pays. Dans la dernière enquête du FTTH Council Europe, signalée par Génération NT, une véritable fracture numérique est en train de se dessiner entre les pays en avance dans ce domaine et les autres. Curieusement, les principales économies de l’Union européenne sont à la traîne, voire absentes du classement.
La France, qui souhaite rattraper son retard dans le très haut débit en quinze ans, figure ainsi à la quinzième place du classement qui en compte dix-sept. D’après les relevés (.pdf) du FTTH Council Europe et de l’institut IDATE, le taux de pénétration pour l’Hexagone est d’à peine 1,46 % pour le mois de juin 2010. Cela représente plus de 371 000 abonnés FTTH.
Pour figurer sur le classement du FTTH Council Europe, le taux de pénétration doit être supérieur à 1 % au moment de l’enquête. Or, sur la totalité des pays européens, seuls dix-sept d’entre eux ont passé ce cap. Et des États comme le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne n’y figurent pas. L’Italie, une autre économie importante de l’Union européenne, est quatorzième, avec un taux de pénétration de 1,56 %.
À l’inverse, quatre pays ont passé la barre des 10 %. Il s’agit de la Slovénie (11,19 % ; 75 000 abonnés), de la Norvège (12,03 % ; 240 689 abonnés), de la Suède (12,93 % ; 569 000 abonnés) et de la Lituanie (20,96 % ; 284 400 abonnés). Dans l’ensemble, l’étude souligne une progression de 22 % du nombre d’abonnés au très haut débit depuis ces six derniers mois.
Rappelons qu’en France, le président de la République souhaite raccorder 100 % des foyers au très haut débit d’ici 2025. Une première étape majeure doit être atteinte dans dix ans, avec 70 % de la population reliée en fibre optique. Pour cela, le plan devra se financer à travers différentes mesures allant du Grand Emprunt à des taxes sur de nombreux produits high-tech et forfaits Internet.
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