S’agissant de propos attribués au Secrétariat d’Etat au développement de l’économie numérique, qui a disparu, on ne sait s’ils seront totalement repris dans leur esprit par le ministre Eric Besson, désormais en charge de ces questions. Mais ils restent notables. Dans une réponse publiée au Journal Officiel du Sénat le 25 novembre, l’ancien cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet a réagi à une interpellation du sénateur Gérard Bailly (UMP), qui s’agaçait des « conséquences négatives de la publicité sur Internet« . Il dénonçait « l’augmentation de ces messages dont on se demande parfois s’ils sont toujours bien légaux … notamment les « pop-up » ou les annonces animées, voires sonores, qui apparaissent en cours de consultation d’une page en occupant tout ou partie de l’écran« .
En réponse, le gouvernement a pris la défense des éditeurs. « Sur Internet, tout comme sur d’autres supports, c’est parfois la présence d’annonceurs qui permet à des sites et des services de rester gratuit ; la publicité est protégée par le principe de la liberté d’expression », a-t-il rappelé. Pragmatique, il souligne que « la plupart des navigateurs proposent une option de blocage des fenêtres publicitaires intempestives (pop-up) même si les technologies d’affichage de pages dynamiques (nécessaires dans le cadre d’un web 2.0) limitent l’efficacité de ces parades« .
Cependant, « il ne faut toutefois pas faire preuve d’angélisme et le Gouvernement est particulièrement attentif aux déviances qui pourraient survenir du fait des nouvelles technologies« , prévient l’ancien secrétariat d’Etat.
Il souhaite en particulier limiter la violation de la vie privée à des fins publicitaires, et rappelle ainsi qu’il il a fait signer fin septembre une charte de déontologie sur la publicité ciblée à 10 associations professionnelles. Par ailleurs, « le Gouvernement s’intéresse aux risques liés à la publicité géolocalisée sur les mobiles« . Un sujet délicat puisque s’y attaquer risquerait de remettre en cause une partie du modèle économique futur des opérateurs mobiles et des fournisseurs de plateformes comme Google et son système Android.
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