Le site ZDNet.fr a publié un sondage commandé à l’institut LH2, qui s’intéresse à l’effet de la loi Hadopi, et de sa mise en application avec l’envoi des premiers e-mails. C’est la première étude du genre depuis que la Haute autorité a commencé à envoyer ses avertissements.
Le sondage est sans appel : seuls 4 % des internautes interrogés disent avoir « arrêter de téléchargement complètement car vous pensez être facilement repérable« , et 6 % n’ont rien changé à leurs pratiques parce qu’ils estiment que « les chances que l’on vous repère sont très minces« .
Sans doute l’Hadopi mise-t-elle sur ses futurs 10 000 courriels par jour pour faire changer d’avis cette tranche de rebelles. Mais elle risque surtout de faire augmenter la part des 9 % actuels, qui déclarent avoir changé leurs modes de téléchargement pour échapper à l’Hadopi. Une part très élevée chez les jeunes de 15 à 17 ans (33 %), qui n’utilisent plus le P2P comme mode privilégié d’accès aux contenus, et qui se savent à l’abri avec le streaming et le téléchargement direct.
Les plus sensibles aux avertissements semble être les 18-24 ans, qui sont 15 % à déclarer avec arrêté de télécharger à cause de l’Hadopi. C’est trois points de plus que les 25-34 ans (si vous voyez une explication, faites-nous en part en commentaires).
L’étude est cependant à prendre avec des pincettes puisque 80 % des sondés disent ne jamais télécharger de contenus, et ne pas se sentir concernés. Ce qui paraît anormalement élevé, même si la moyenne est gonflée par les personnes de 50 ans et plus (95 % de non téléchargeurs). Un jeune sur deux de moins de 25 ans dit télécharger illégalement.
Sur les 19 % de téléchargeurs déclarés, moins d’un quart (22 %) reconnaissent avoir arrêté sous l’effet de l’Hadopi.
Au mois de novembre, ZDNet avait déjà publié un sondage réalisé par LH2, qui montrait qu’un Français sur deux jugeait la loi Hadopi inutile. Seuls 13 % pensaient qu’elle pourrait aider à développer l’offre légale.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !