Les efforts du commissaire d’État allemand à la protection des données, Johannes Caspar, donnent manifestement de bons résultats. Celui-ci a en effet obtenu de Facebook une révision de l’une des fonctionnalités les plus importantes du réseau social, la recherche d’amis, afin d’offrir aux Allemands un meilleur contrôle sur les données captées par Facebook, comme l’adresse e-mail.
Actuellement, le service permet aux internautes déjà sur Facebook de rechercher des contacts supplémentaires en autorisant le site à accéder au carnet d’adresses d’un service de courrier électronique. Ensuite, l’outil propose d’ajouter les contacts qu’il retrouve en croisant les mails avec ceux enregistrés dans sa propre base de données. La fonctionnalité suggère également d’envoyer des invitations aux personnes qui ne sont pas encore inscrites.
Or, l’utilisation de cette fonctionnalité s’effectue sans que les personnes recherchées ne soient averties préalablement. Johannes Caspar a expliqué à l’AFP que plusieurs internautes allemands ont manifesté leur inquiétude auprès des autorités après avoir reçu des invitations à rejoindre Facebook, parfois agrémentées de photographies de leurs amis.
Sous pression, Facebook a promis d’intégrer un lien dans le mail pour permettre aux personnes tierces de se désinscrire de l’annuaire de Facebook pour ne plus recevoir d’invitations par e-mail.L’invitation envoyée aux internautes allemands contiendra aussi des informations expliquant pourquoi le destinataire reçoit une telle invitation et la manière dont Facebook peut exploiter son adresse e-mail à travers la recherche d’amis.
Les polémiques allemandes sur Facebook ne sont pas récentes. Au printemps 2010, la fédération des associations de consommateurs allemands avait invité les internautes à se détourner du réseau social américain pour marquer leur mécontentement contre la politique menée en matière de partage des données personnelles.
Cette prudence autour de certains services n’a pas affecté que Facebook. Google a également fait les frais des réticences allemandes avec son service Street View. Le service, qui cherche à cartographier les villes du monde entier, a été accusé d’enfreindre la vie privée des habitants en photographiant des bâtiments privés. Quelques incidents avaient même été signalés en Allemagne.
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