C’est un petit pas pour Paris, mais un bond de géant pour l’open data. Après en avoir délibéré l’an dernier, la ville de Paris a commencé à mettre en œuvre sa politique d’ouverture des données publiques. Un site web – ParisData – est en ligne depuis peu et sera le réceptacle de l’ensemble des données publiques publiées par la capitale française.
Constatant que « tout organisme d’une certaine taille collecte, génère ou maintient un important volume de données électroniques (base de données, systèmes d’information cartographiques, registres électroniques, etc.) » la ville de Paris considère que les données récoltées représentent « un patrimoine immatériel qui peut être mis en valeur pour l’ensemble de la collectivité« .
« Les chercheurs peuvent y trouver matière à nourrir leur travaux et expériences, les développeurs peuvent créer des services innovants utilisant ces données, les citoyens et journalistes y trouvent des informations brutes, et les entreprises peuvent fournir une valeur ajoutée à ces données, et ainsi créer de l’emploi et de la richesse pour la collectivité » indique ParisData.
Pour l’heure, six rubriques sont disponibles sur le site : citoyens, urbanisme, déplacements, services, environnement et culture. Le format des données proposées par le site est varié, allant du CSV au XLS, en passant par le RTF, le RSS, le PDF, le TXT ou encore l’ODT. Au total, le site propose seize formats de données différents pour les informations de la ville de Paris.
La ville de Paris a fait manifestement le choix de ne pas exclure les formats informatiques propriétaires de sa politique d’ouverture des données publiques, comme le montre la présence du XLS. Ce format est en effet l’extension du nom de fichier des tableurs Microsoft Excel. La présence de ces formats propriétaires ne limite en aucune façon la mission ParisData, qui s’appuie sur une licence adaptée d’Open Database Licence.
Celle-ci autorise l’utilisateur à partager, réutiliser et adapter les contenus concernés à la condition de mentionner la paternité, de partager les conditions à l’identique et de maintenir l’esprit d’ouverture qui gouverne le projet ParisData. Cette adaptation a été obtenue grâce au concours du chapitre France de Creative Commons, du collectif Regards Citoyens et de Veni, Vidi, Libri.
L’open data n’en est qu’à ses premiers pas dans l’Hexagone. Pour l’heure, quelques villes ont choisi de publier des données publiques sur Internet, à l’image de Rennes ou de Brest. Du côté des régions, citons le cas de l’Aquitaine qui a opté pour les Creatives Commons pour ses données.
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