Cette fois, ça y est. Le dernier bloc d’adresses IPv4 disponible a été alloué par l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA). L’instance en charge de l’espace d’adressage IP du net a attribué ce bloc d’adresses au registre Internet régional en charge de la zone Asie-Pacifique, l’APNIC (Asia Pacific Network Information Center). Désormais, tous les regards se tournent vers le successeur de l’IPv4, l’IPv6.
Jeudi, le président de l’ICANN, Rod Beckstrom, et la vice-président de l’IANA, Elise Gerich, ont remis (.pdf) aux cinq registres régionaux les dernières adresses IPv4 restantes. Ces cinq RIR sont le RIPE-NCC (en charge de l’Europe et du Moyen-Orient), l’ARIN (Amérique du Nord), l’APNIC (Asie et Pacifique), LACNIC (Amérique latine et Caraïbes) et l’AfriNIC (Afrique).
Tout au long de l’année 2010, le nombre d’adresses IPv4 disponibles n’a pas cessé de fondre. En début d’année, moins de 10 % du stock était encore disponible, puis moins de 8 % au printemps. Ce chiffre est ensuite tombé sous la barre des 5 % en automne dernier. La transition entre l’IPv4 et l’IPv6 risque de prendre du temps, et pourrait entraîner certaines complications.
Pourtant, les limites des adresses IPv4 sont connues depuis plusieurs dizaines d’années. Codées en 32 bits, elles offrent un peu moins de 4,3 milliards de possibilités. Avec l’émergence de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine, une solution alternative était inévitable. Le protocole IPv6 doit pallier ce problème grâce à un codage sur 128 bits. Cela permet d’accéder à des centaines de millions de milliards d’adresses IP.
L’attribution des dernières adresses IPv4 aux différents registres régionaux ne signifie pas pour autant qu’Internet est arrivé à saturation. Du moins, pour l’instant. En effet, quelques mois vont s’écouler avant que toutes ces adresses soient effectivement utilisées. Un délai bienvenu, dans la mesure où la migration IPv6 est assez lente.
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