Les fabricants d’avertisseurs de radars (Coyote, Wikango et Inforad) ont publié un communiqué de presse ce jeudi pour protester contre la décision du gouvernement de supprimer ces appareils. Le comité interministériel de la sécurité routière a justifié cette décision en indiquant que ces avertisseurs sont une incitation à enfreindre les règles du code de la route.

L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Suite à la décision des autorités de supprimer l’activité des avertisseurs de radars, trois entreprises concurrentes ont décidé de s’allier pour contester cette mesure. Coyote, Wikango et Inforad ont publié un communiqué de presse dans lequel ils demandent au gouvernement d’abandonner l’interdiction des avertisseurs de radars fixes et des informations associées.

« Il s’agit de dénoncer une décision injuste, injustifiée et aveugle. Les 4,7 millions d’utilisateurs d’avertisseurs de radars ne sont pas des délinquants. […] Nous soutenons aujourd’hui une communauté de conducteurs qui défend une route plus sûre et le droit de partager des informations pour plus de sécurité » ont réagi (.pdf) les trois fabricants, qui estiment que leurs produits agissent en faveur de la sécurité routière.

Face à « une annonce faite dans la précipitation, sans concertation et qui concerne aujourd’hui » des millions d’utilisateurs, les trois fabricants ont annoncé la création de l’Association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d’aide à la conduite (AFFTAC). Ils défendent également la création d’un label « voiture sûre » qui récompenserait les conducteurs utilisant des technologies embarquées d’aide à la conduite.

« Nos produits affichent en permanence la limite de vitesse à respecter » ont rappelé les membres de l’AFFTAC, précisant que « toutes les études que nous avons réalisées prouvent que les avertisseurs permettent d’accroître la vigilance de chaque conducteur et permettent de lutter contre les risques de somnolence« . Ces appareils signalent aussi les zones à risque permettant de se préparer à d’éventuels ralentissements ou à des freinages brutaux.

La suppression de ces informations, notamment sur le site de la sécurité routière, est considérée comme une approche contre-productive. Un conducteur pressé risque de freiner très fort à l’approche d’un radar, au risque de surprendre les autres conducteurs et accroitre le risque d’un grave accident. Avec un avertisseur de radars ou un GPS, l’alerte était indiquée suffisamment tôt pour permettre de ralentir en douceur.

La suppression des avertisseurs de radars fait partie d’une série de mesures annoncées par le comité interministériel de la sécurité routière. Les kits mains-libres ne seront pas interdits, mais seront régulés par la technologie afin de filtrer les appels ou diffuser des avertissements. L’objectif est de pousser le conducteur à rester attentif à la circulation.

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