L’interminable maintenance du PlayStation Network suite au piratage d’avril ne contrarie pas uniquement les joueurs. Elle énerve aussi au plus haut point les éditeurs de jeux vidéo, qui ne peuvent plus vendre leurs titres sur le PlayStation Store. Cette fermeture brutale et inattendue exaspère ces entreprises, qui affirment perdre de l’argent à cause des hackers.
C’est le cas de Capcom, comme le remarque le site Joystiq. Comme de nombreuses autres sociétés, l’éditeur japonais propose plusieurs jeux vidéo en téléchargement depuis le PlayStation Store. Grâce à la dématérialisation, les joueurs peuvent ainsi accéder à des titres plus ou moins récents comment Megaman 9 et 10, Bionic Commando Rearmed ou encore Super Street Fighter II Turbo HD Remix.
Cette situation a fini par pousser Capcom à sortir de sa réserve. Sur les forums de l’éditeur, l’un des cadres de l’entreprise s’est est directement pris aux hackers. Christian Svensson, vice-président en charge de la planification stratégique et du développement des affaires, a rappelé que lui non plus ne peut plus jouer en ligne, mais qu’en plus certaines informations personnelles – notamment ses données bancaires – sont peut-être dans la nature.
« En tant que cadre responsable de la gestion d’une entreprise, la panne nous coûte évidemment des centaines de milliers, sinon des millions de dollars qui étaient prévus pour respecter notre budget. Ce sont des fonds dont nous dépendons pour apporter à nos fans de nouveaux jeux sur le marché » a-t-il expliqué. Mais là n’est pas le plus grave pour Christian Svensson.
Il reproche aux pirates d’avoir fait tomber le PlayStation Network, empêchant des millions de joueurs de pouvoir jouer tranquillement à leurs titres préférés. Or, ce que ne dit pas Christian Svensson, c’est que certains jeux de Capcom utilisent des mesures techniques de protection (DRM) qui nécessitent obligatoirement une connexion au réseau PSN.
Si le piratage va effectivement affecter les projets de nombreux éditeurs de jeux vidéo, ces derniers seraient bien inspirés de balayer devant leur porte. En effet, ce ne sont pas les pirates qui ont placé des mesures techniques de protection dans les jeux vidéo. Ce n’est pas eux qui ont imposé la connexion obligatoire au PlayStation Network pour jouer, même en mode solo.
Ce n’est pas la première fois que ce problème apparaît. Dans l’univers des PC, Ubisoft est également friand du DRM de connexion afin de contrôler à distance la version et la légalité de ses jeux vidéo. Or, il suffit du moindre pépin au niveau des serveurs ou de l’authentification pour que les joueurs se retrouvent impuissants. À croire que les expériences passées ne servent à rien.
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