L’horizon est-il en train de s’assombrir pour Facebook ? D’après le New York Times, de nombreux employés de la première heure auraient quitté le navire de peur de voir la valeur du réseau social, actuellement estimée à 100 milliards de dollars, s’effondrer en bourse. Une crainte renforcée récemment par le recul du nombre de membres aux États-Unis.

Une bulle spéculative s’est-elle formée autour de Facebook ? C’est la question qui se pose désormais, alors que le réseau social américain cherche à entrer en bourse. D’après les dernières estimations, la valeur de Facebook a dépassé le cap des 100 milliards de dollars. Un montant hors-norme, qui laisse craindre une surévaluation du site communautaire… et une prochaine dégringolade de sa valeur, lorsque le titre sera coté.

À en croire le New York Times, les observateurs extérieurs ne sont pas les seuls à s’interroger sur la véritable valeur de Facebook. Des employés du réseau social, qui détiennent pour certains des parts dans la société, s’inquiètent de la montée sans fin de la valorisation du site dans une période de temps aussi courte. L’an dernier, le site est passé de 33,7 à 43 milliards en quelques mois. Début février, le site avait atteint 60 milliards de dollars.

La crainte d’une dévalorisation soudaine et massive est telle que certains employés de la première heure ont préféré plier bagage. Selon le New York Times, une centaine de salariés ont démissionné afin de vendre leurs parts au plus haut, avant l’éclatement de la bulle. Contacté par le quotidien américain, Facebook n’a pas souhaité commenter cette information.

« J’ai été heureux de vendre 5 ou 10 % de mes parts, ainsi j’ai un coussin financier dans le pire des cas » a expliqué un ancien employé de Facebook, qui a choisi de rester anonyme. Beaucoup de ceux qui ont quitté le navire ont expliqué que le risque d’un effondrement boursier était l’un des points qui a été pris en compte dans leur décision de démissionner.

Le risque d’une nouvelle bulle ne se limite pas à Facebook. Lorsque la radio Pandora a été valorisée à 2,55 milliards de dollars lors de son introduction en bourse, la question d’une surévaluation du titre s’est posée – et se pose toujours, alors que la société perd de l’argent.

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