Pour être parfaitement acceptée par les spectateurs, la 3D va-t-elle demander aux studios d’énormes efforts financiers pour adapter les films à chaque support de visionnage différents ? C’est ce que laisse imaginer une étude de l’Université de Berkeley, qui explique – ce que chacun a pu constater – que le mal aux yeux souvent ressenti par les spectateurs lorsqu’ils regardent un film en 3D provient de la difficulté qu’ont les yeux à se focaliser à la fois sur l’écran et sur les objets en relief.
Après des essais réalisés sur un petit échantillon de 24 individus, une tendance générale s’est dégagée. Lorsque l’écran est prêt du spectateur, ce qui est le cas pour les ordinateurs, les consoles Nintendo 3DS ou les futurs téléphones mobiles qui ne manqueront pas d’exploiter la stéréoscopie, les images qui se rapprochent sont celles qui rendent le plus mal à l’aise. Inversement, lorsque l’écran est loin, comme au cinéma, ce sont les images qui figurent dans la profondeur qui causent le plus d’inconfort visuel.
La solution, pour les studios, pourrait donc être d’éviter les objets trop rapprochés ou trop éloignés, pour rester dans une moyenne acceptable sur tous supports (ce qui selon nos constatations semble être de plus en plus le cas). Ou alors, les réalisateurs pourraient devoir filmer différentes versions des scènes, certaines adaptées à l’écran de projection des salles obscures, et d’autres adaptées aux appareils mobiles ou aux téléviseurs de salon. C’est déjà le cas, de façon marginale, pour les vidéos destinées aux mobiles, dont les techniques de cadrage ont été revues pour proposer des plans plus serrés, qui permettent de mieux voir notamment les visages des acteurs.
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