Quatrième opérateur télécom à avoir décroché une licence 3G, Free a commencé depuis l’an dernier à déployer son réseau d’antennes-relais afin d’être en mesure de proposer ses services de téléphonie mobile dès 2012. Si le calendrier est respecté. Le fournisseur d’accès à Internet doit en effet composer avec l’inquiétude des riverains, peu désireux de voir s’élever près de chez eux des antennes dont la nocivité n’est pas connue avec précision.
Après Colmar, où une pétition a été lancée pour empêcher l’érection d’une antenne sur le clocher d’une église, c’est au tour de Bordeaux de faire de la résistance. Deux actions contre les installations de Free Mobile sont en cours, rapporte Sud Ouest. Dans chaque situation, c’est les effets des champs électromagnétiques de radiofréquence qui sont au cœur de l’opposition des habitants.
Le premier collectif d’opposants, membre de Robin des toits, une association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, estime que la proximité de l’antenne-relais avec un bâtiment fréquenté par des enfants et des assistantes maternelles pose problème. Même chose pour une autre installation, jugée trop proche d’une maternelle mais au-delà des 100 mètres réglementaires pour les sites sensibles (hôpitaux, crèches…).
L’hostilité des habitants est d’autant plus marquée que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment requalifié la dangerosité des ondes en estimant que les champs électromagnétiques de radiofréquence étaient « peut-être cancérogènes« . Les chercheurs ont mis en avant le risque accru de développer un gliome ou un neurinome suite à une exposition prolongée.
La ville de Bordeaux étant couverte par des antennes-relais d’Orange, SFR et Bouygues Télécom, les actions menées par les riverains ne parviendront sans doute pas à empêcher la mise en place des installations de Free. L’année dernière, L’Arcep avait rappelé qu’une municipalité ne pouvait s’opposer à la mise en place d’une antenne-relais si les autres opérateurs avaient déjà reçu une telle autorisation.
Dans le cas contraire, la ville de Bordeaux serait suspectée d’entrave à la libre concurrence. Selon une conseillère municipale citée par Ouest France, les règles d’urbanisme ont été respectées et le projet est conforme à l’arrêté municipal de 2010.
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