Lundi, nous rapportions que le trafic Internet de la Libye avait repris, dès que les troupes rebelles se sont emparées de Tripoli. Cela faisait six mois que la connexion à internet de la capitale était coupée, et il était particulièrement révélateur que l’un des premiers effets du succès de la rébellion fut son rétablissement. Cependant, depuis, la connexion est très erratique, comme le note Le Point qui avance une explication :
Toutefois, comme le relève la société spécialisée Renesys, le service est très instable. Les connexions vont et viennent, et il semble que l’affrontement pour le contrôle de l’information ait aussi lieu en ligne. Nul doute en effet que le rétablissement du Net faisait partie de l’opération « Sirène », planifiée par la rébellion (et, probablement, par l’Otan) depuis plusieurs mois pour reprendre le contrôle des points vitaux du pays. Dans ce cadre, les ingénieurs fidèles au régime et leurs collègues favorables à la rébellion mineraient réciproquement leur travail pour rétablir ou pour couper Internet.
Depuis le début du printemps arabe, c’est la première fois qu’une telle bataille pour le contrôle du net a lieu en même temps que la bataille militaire. Internet est devenu une ressource stratégique dont il faut prendre le contrôle, soit pour empêcher son utilisation, soit au contraire pour faciliter la diffusion des informations. Les Etats-Unis l’ont bien compris, avec leur valise permettant la création d’un « internet fantôme », qui complète plusieurs autres initiatives permettant de redonner l’accès à internet dans les régions déconnectées. Selon Le Point, l’association Internet Sans Frontières créée en 2008 disposerait de trois équipes en Libye.
Dans un article sur cette même « Bataille du net », France 24 remarque qu’un « message étrange posté ce lundi sur le site officiel de la Libya Telecom and Technology (LTT) – contrôlé par Mohammed Kadhafi, l’un des fils du leader libyen – félicitait « la Libye [qui a su s’émanciper] de l’emprise du tyran »« . Un message supprimé mardi.
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