Ex-présentateur du journal de 13 heures sur France 2, le journaliste Christophe Hondelatte a démarré une carrière dans la musique. Un premier album doit sortir le mois prochain. Mais contrairement aux nombreux autres artistes français qui débutent, Christophe Hondelatte a choisi de le distribuer gratuitement. Une démarche qu’il explique sur Facebook, égratignant au passage la loi Hadopi.

Ancien présentateur du journal de 13 heures sur France, Christophe Hondelatte s’est lancé il y a quelques mois dans une carrière de chanteur. Après avoir mis sur pied un spectacle en 2010, Dans ma maison tu viendras, le journaliste français persévère cette année avec la conception de son premier album, Ou pas, dont la sortie est prévue le 22 septembre prochain.

Alors que sa carrière de chanteur commence à peine, Christophe Hondelatte a profité de cette incursion dans le monde de la musique pour exposer son opinion sur la loi Hadopi. Le journaliste français, qui a décidé d’offrir gratuitement son album aux internautes, a estimé sur sa page Facebook que le modèle économique actuel dans le monde de la musique n’est tout simplement plus viable.

« Le disque n’a aucun avenir »

« La musique aujourd’hui, s’écoute gratuitement, sur YouTube, sur Deezer ou sur Spotify. La loi Hadopi est un leurre. Nul ne changera cette réalité. Il faut faire avec, ou ne rien faire. Le disque n’a aucun avenir. Et le téléchargement payant (iTunes, Fnac.com, Virgin.fr) sans doute pas non plus. Ou alors, à la marge« . Et le journaliste d’interpeller les internautes « Combien avez-vous acheté de disques depuis le début de l’année ?« .

La démarche de Christophe Hondelatte n’est pas tout à fait nouvelle, puisque d’autres artistes ont offert gratuitement ces dernières années des albums ou des singles. C’est le cas de Prince, Sheryl Crow, les Smashing Pumpkins, Radiohead ou encore Nine Inch Nails. Toutefois, à la différence de ces artistes, la carrière du journaliste dans la musique débute à peine. La démarche est plus osée et autrement plus risquée.

« Ma démarche, fusillée par le préjugée selon lequel un présentateur de télé ne peut pas être un chanteur légitime, n’avait aucune chance d’aboutir, dans ce cadre en pleine déliquescence. […] Il reste que la chanson est dans un sale état. Produire un album, avec des musiciens de 1er plan, et un réalisateur de grand talent coûte cher Disons…le prix d’un Porsche Cayenne« .

« C’est un luxe d’homme ‘riche’, j’en ai conscience. Mais quel jeune chanteur pourra faire comme moi ? Quel producteur, aura les moyens d’investir dans un album, qui ne lui rapportera rien, ni royalties, ni droit d’auteur, ni droit d’édition ? Sommes nous condamnés à écouter en boucle, les musiques d’hier, du temps ou le disque avait une économie viable, et même profitable ? » s’interroge-t-il enfin.

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