Le député UMP Olivier Carré a interrogé mardi le ministère de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, pour attirer son attention sur « la prolifération des agents publicitaires dans les installations de logiciels« . L’élu du Loiret estime que « de plus en plus d’agents publicitaires sont intégrés d’office aux installations d’autres logiciels, le plus souvent, sans en informer l’utilisateur« , et regrette que celui-ci « se retrouve alors avec l’apparition de publicités récurrentes sans comprendre réellement d’où cela vient« .
Il s’agit des fameux adwares, voire spywares, dont il est possible de se débarrasser en utilisant des logiciels anti-spywares.
« Même s’il est compréhensible que, pour garder un logiciel gratuit, un développeur doit avoir recours à de la publicité pour obtenir des revenus, il paraît néanmoins nécessaire que l’utilisateur soit averti clairement de la présence de l’agent publicitaire lors de l’installation de celui-ci« , suggère le député. Difficile de lui donner tort, même s’il nous paraît rare en pratique que les logiciels n’informent pas les utilisateurs et ne proposent pas une « installation personnalisée » qui permette de refuser l’installation d’une barre d’outils ou autre outil publicitaire.
Les pouvoirs de régulation du gouvernement français en la matière seront de toute façon limités. Beaucoup des logiciels concernés sont édités par des sociétés étrangères, qui ne seront pas soumises aux réglementations françaises. Sauf à imposer aux éditeurs de sites internet qui proposent ces logiciels en France de vérifier leur contenu pour éliminer tous ceux qui ne respectent pas le droit, il semble bien difficile d’imaginer une solution législative miracle. Par ailleurs, la plupart des « adwares » sont en fait des « spywares » qui collectent des données sur l’utilisateur. Or dans ce cas, il est déjà obligatoire en droit français d’informer l’utilisateur de cette collecte, donc de l’installation du spyware.
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