L’été dernier, nous avions remarqué l’inquiétude des bouchers-charcutiers, matérialisée par une question au gouvernement du député Richard Maillé (UMP). Celui-ci attirait en effet l’attention du ministère de l’agriculture sur « la situation des artisans Boucher de France qui font face à la concurrence déloyale de certains grossistes » qui montent « de nombreux sites internet de vente directe de viandes« . Pour le député, les grossistes devraient continuer à fournir exclusivement les bouchers des villes et des campagnes, qui seuls pourraient vendre la viande aux particuliers.
Mais dans sa réponse, publiée cette semaine au Journal Officiel, le gouvernement dit au député qu’il faudra bien faire avec et accepter qu’internet permet de se passer parfois de certains intermédiaires. C’est le ministère du Commerce, de l’artisanat et de la consommation qui répondu à la place du ministère de l’agriculture, pour signaler que « le fait pour certains grossistes de pratiquer des ventes de viande sur Internet n’est pas interdit et ne constitue pas en soi une forme de concurrence déloyale à l’égard des artisans bouchers« .
« Tout vendeur est libre d’attirer à lui la clientèle à condition de le faire dans des conditions loyales« , rappelle le gouvernement. Il précise qu’actuellement, la part des produits alimentaires représente moins de 10 % des produits vendus dans le commerce électronique.
Bien entendu, internet n’étant pas cette zone sans foi ni loi que certains se plaisent encore à décrire, le ministère rappelle à toute fin utile que « les ventes de viande sur Internet doivent répondre aux exigences de la règlementation qui s’applique indifféremment aux viandes vendues en boucherie et à celles vendues sur les sites Internet« . En particulier, les boucheries en ligne doivent respecter les règles sur l’hygiène, la traçabilité des produits, la bonne information du consommateur, l’indication du nom des morceaux de viande, et l’origine de la viande bovine.
Comme tout commerce, le boucher qui vend sur Internet peut faire l’objet de contrôles des services sanitaires et de la DGCCRF. L’an dernier, les agents de la répression des fraudes ont vérifié 8400 sites internet et procédé à 11 000 contrôles.
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