Selon un article de La Tribune, l’actuel président de la Sacem toucherait la modique somme de 750 000 euros par an pour gérer l’organisation responsable de la collecte et de la redistribution des droits de très nombreux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Les très hauts niveaux de rémunération des dirigeants de la Sacem avaient fait l’objet d’un rapport au vitriol de la cour des comptes en 2010. Elle y expliquait que la moyenne des 10 principales rémunérations était de 257 000 euros brut en 2008, et dénonçait le manque de transparence imposée par les pouvoirs publics (un début d’enquête par le ministère de la Culture semble avoir été discrètement abandonnée)
Faisons donc un calcul, que l’on reconnaît volontiers approximatif et provocateur. 750 000 euros brut (soit environ 580 000 euros net), cela représente autour d’1 million d’euros en coût total, une fois les charges patronales ajoutées. Sachant que la Sacem perçoit 8 % des recettes hors-taxes issues des ventes de musique sur iTunes, avec un minimum de 7 centimes d’euros par titre… il faut acheter environ 14 millions de titres par an sur la plateforme pour réunir en redevances l’équivalent du coût du seul salaire du président de la Sacem.
Sachant que les 10 principales rémunérations cumulées à la Sacem représentent 2,57 millions d’euros brut (en 2008), soit autour de 3,5 millions d’euros de masse salariale, ce sont 50 millions de titres par an qu’il faut acheter pour atteindre le coût de ces salaires-là.
Or selon l’Observatoire de la Musique (.pdf), il s’est vendu au premier semestre 2011 seulement 21,5 millions de titres en téléchargement, soit autour de 50 millions de fichiers MP3 si l’on extrapole sur toute l’année.
C’est-à-dire que sauf erreur de notre part, l’ensemble des redevances versées cette année à la Sacem par les plateformes de musique en ligne pour les ventes de téléchargements de MP3 en France ne rapporteront que l’équivalent des rémunérations cumulées du président de la Sacem et des neuf autres dirigeants les mieux payés de l’organisation.
C’est dire s’il se vend peu de musique en ligne.
Pensez-y la prochaine fois qu’il vous prendra l’idée de pirater.
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