Dans un ouvrage paru le 5 janvier, Olivier Poivre d’Arvor estime que la fin de l’Hadopi est inéluctable, et plaide pour une action orientée sur le développement de l’offre légale et une modernisation du droit d’auteur à l’ère du numérique.

Mise à jour : Le secrétaire général de l’Hadopi, Eric Walter, n’a pas tardé à réagir, avec une certaine virulence, voire une virulence certaine. « Je me demande bien ce qu’Olivier Poivre d’Arvor sait de Hadopi à part … rien. Heureusement ses journalistes sont plus sérieux que ça !« , commente-t-il sur Twitter. Ambiance.

Frère du célèbre journaliste, et surtout aspirant à une charge de ministre de la Culture, le président de France Culture Olivier Poivre d’Arvor compte parmi les opposants à l’Hadopi. Celle-ci, disposant « d’un bien maigre bilan, doit et va disparaître« , écrit l’auteur de Culture, Etat d’urgence (éditions Tchou), dans un extrait remarqué par Actualitté.

Olivier Poivre d’Arvor, qui cite ici l’avis du Conseil constitutionnel censurant la première loi Hadopi, rappelle qu’ « internet est une composante de la liberté d’expression et de consommation » et que « en droit français c’est la présomption d’innocence qui prime » (et si tel est le cas, dans la procédure pénale relative à l’Hadopi, le silence est la meilleure des défenses).

« Le système actuel d’Hadopi est inutilement intrusif, crée une pénalisation, mais on ne peut certes laisser l’économie numérique fonctionner sans règles : il faut trouver la juste mesure entre l’accès pour tous à la culture et les droits reconnus aux créateurs, trouver le bon point d’articulation entre le droit de propriété intellectuelle et artistique, celui de la concurrence, de même que celui du consommateur« , ajoute l’auteur.

Et c’est sans doute là le passage le plus important puisque, selon Actualitté, Olivier Poivre d’Arvor propose de « moderniser les droits d’auteur pour les adapter à internet », en plus de mesures favorables au développement de l’offre légale. Malheureusment cette idée ne semble pas détaillée dans l’ouvrage, mais c’est clairement selon nous une clé de la lutte contre le piratage. Il faut redonner au droit d’auteur sa légitimité, ce qui paradoxalement passe par un amoindrissement des droits des auteurs et des éditeurs, au bénéfice des droits du public.

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