Claude Guéant veut faire ça vite et bien. Quelques jours à peine après la résurrection de CopWatch sous une nouvelle adresse Internet, le ministre de l’Intérieur mobilise ses services pour de nouveau obtenir le blocage du site par les fournisseurs d’accès à Internet français. C’est ainsi qu’une audience en référé a été demandée pour le 7 février prochain, rapporte France Inter.
Selon les propos du porte-parole du ministère de l’Intérieur, cités lundi par l’AFP, la place Beauveau cherche à capitaliser sur un précédent jugement rendu en octobre 2011. À l’époque, les autorités avaient obtenu en référé le blocage de CopWatch au motif que celui-ci met en cause la sécurité de policiers et de leurs familles et foule au pied, dans certains cas, leur vie privée.
Pour éviter de multiplier les procédures à chaque apparition d’un nouveau site miroir, le ministère de l’intérieur pourrait envisager de résoudre le cas CopWatch d’une façon quelque peu différente. À la manière de la tactique des ayants droit dans l’affaire AllosStreaming, le ministère pourrait soutenir l’idée d’une mesure de blocage qui soit automatiquement mise à jour pour contrer les tentatives du site.
Cela pourrait toutefois vite conduire à une liste bien longue et difficilement gérable. Lorsque le site principal a été fermé, de nombreux sites miroirs ont rapidement émergé. Le ministère de l’Intérieur s’en était alors accomodé. Mais les efforts de la place Beauvau pour fermer la nouvelle adresse officielle de CopWatch pourrait multiplier encore un peu plus les sites alternatifs et les miroirs.
Comme souvent avec Internet, les efforts pour censurer un contenu – à tort ou à raison – aboutissent la plupart du temps à une diffusion beaucoup plus importante de ce même contenu.
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