Aux Etats-Unis, un joueur de Call of Duty a eu la désagréable surprise de voir débarquer chez lui une équipe du SWAT, prête à intervenir contre le tueur fou qu’elle croyait trouver. Elle avait été alertée par un autre joueur, qui avait hacké les informations personnelles de son adversaire. Ca n’est pas la première affaire du genre aux Etats-Unis, et elles ont toutes pour point commun la Xbox 360.

Les pourfendeurs des jeux vidéo violents le savent bien, la frontière entre les armes virtuelles et les armes réelles est très étroite (ou pas). En voici encore la preuve. Une édition locale de CBS, à Dallas, raconte qu’une équipe du SWAT s’est déployée lundi avec fusils et gilets pare-balle autour de la maison familiale d’un adolescent, qui était tranquilement en train de jouer à Call of Duty : Black Ops, sur sa Xbox 360.

Les forces d’élite américaines avaient été informées qu’une alerte avait été reçue par la police, depuis un service de l’opérateur AT&T qui permet de synthétiser vocalement un message texte. Le message transmis affirmait que quelqu’un s’était fait tirer dessus, et que le tueur était toujours dans la maison et continuait de tirer.

La police, arrivée sur les lieux, n’a pas constaté de signes de fusillade, et n’a rien entendu. Par chance, l’adolescent avait probablement un casque sur les oreilles, ou n’avait pas mis le son trop fort. Le SWAT a tout de même appelé les parents par un mégaphone, pendant que des agents pointaient en direction de la maison avec leur arme à feu. Malgré la peur de toute la famille, tout s’est bien terminé. Les parents ont d’abord mis tout le monde à l’abri dans une chambre, tandis que la mère a appelé la police au téléphone pour savoir ce qui se passait. C’est alors que les agents l’ont convaincu de sortir, avec ses trois enfants, le père, et les grand parents qui étaient présents dans la maison.

L’adolescent, lui, racontera ensuite à la police qu’un joueur sur Call of Duty s’est mis à lui parler sans raison apparente, en lui disant qu’il allait le hacker, trouver ses informations personnelles et appeler le SWAT pour leur demander d’intervenir. Evidemment, il n’y avait pas cru. Une enquête est ouverte pour tenter de remonter jusqu’au hacker.

Comme le rappelle Cnet, ça n’est pas la première affaire du genre. L’an dernier, la police de l’Oregon avait déjà reçu une fausse alerte d’un meutre suivi d’un suicide dans la maison d’un joueur. L’appel avait été passé par un joueur qui voulait se venger d’une dispute sur Xbox. De même en Floride, au mois d’août dernier, la police de Virginie avait reçu un appel assurant qu’un homme avait été poignardé chez lui, provoquant là aussi l’intervention du SWAT. Le hacker, retrouvé, se trouvait au Canada. Là aussi, la victime était un joueur sur Xbox 360.

De quoi se poser de sérieuses questions sur la sécurité du système Xbox Live de Microsoft.

Il y a plusieurs années, c’est un joueur sur Playstation 3 qui avait eu la surprise de voir débarquer le GIGN danois. Mais il n’y avait là aucun piratage. Le joueur avait simplement mis le son trop fort, faisait croire au voisinage qu’un tueur fou se trouvait réellement dans la maison.

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