La position de Nicolas Sarkozy sur le téléchargement illégal est constante. Elle a été rappelée lors d’un déjeuner de travail avec des membres de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), dont des cinéastes réputés comme Claude Lelouch ou Bertrand Tavernier. Le président de la République a ainsi assuré que la défense des droits d’auteur sur la toile demeure l’une de ses priorités.
Le candidat de l’UMP reste déterminé « à lutter sans concession pour la défense du droit d’auteur et contre le piratage des œuvres sous toutes ses formes, au plan national et international« . Des propos qui visent donc non seulement les échanges sur les réseaux P2P, mais aussi le streaming et le téléchargement direct depuis des hébergeurs spécialisés.
Dans ce domaine, Nicolas Sarkozy mise sur la Haute Autorité. Celle-ci a indiqué fin décembre avoir démarré des travaux pour voir comment s’attaquer à ces pratiques, dans la mesure où la riposte graduée ne permet pas à l’Hadopi d’effectuer le même travail que sur les réseaux P2P. L’une des pistes envisagées est de s’en prendre aux intermédiaires financiers pour casser le modèle économique des sites suspectés de piratage.
La détermination du chef de l’État à mettre au pas Internet n’est pas nouvelle. Soucieux de civiliser le réseau des réseaux, Nicolas Sarkozy a fait preuve d’une très grande « souplesse » intellectuelle dans sa lettre au peuple français, en expliquant que « faire l’apologie du terrorisme et de la violence sur Internet n’a rien à voir avec la liberté d’expression et de communication«
« La liberté d’Internet est précieuse, mais Internet n’est pas une zone de non-droit dans laquelle on peut impunément déverser des messages de haine, faire circuler des images pédophiles, piller le droit d’auteur. La société a le devoir de se protéger contre ceux qui attaquent ses valeurs. Rester inertes face à ceux qui se radicalisent dans la haine et la violence par la consultation de sites Internet illicites serait une faute morale« .
Rares sont ceux capables de mélanger indistinctement terrorisme, pédopornographie, racisme et piratage. En la matière, on se souvient de la sortie de Frédéric Lefebvre, alors député. Proposant le contrôle du net par le CSA, le politique avait mis en garde contre « l’absence de régulation du net« , qui « provoque chaque jour des victimes« .
« Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? […] Combien faudra-t-il de bombes artisanales explosant aux quatre coins du monde ? Combien faudra-t-il de créateurs ruinés par le pillage de leurs œuvres ? Il est temps, mes chers collègues, que se réunisse un G20 du Net qui décide de réguler ce mode de communication moderne envahi par toutes les mafias du monde« .
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