Il y a deux ans, il avait été découvert que les voitures qui servent à prendre les photos des rues pour Google Street View étaient beaucoup plus indiscrètes que prévu, puisqu’elles collectaient des données sur les réseaux Wi-Fi ouverts. L’affaire lui avait valu une avalanche d’enquêtes par les gendarmes de la vie privée à travers le monde, et notamment chez lui, aux Etats-Unis.
C’est la FCC (Commission Fédérale des Communications) qui s’est chargée de l’enquête. Vendredi, elle a publié un rapport (.pdf) dans lequel elle constate que Google a tout fait pour retarder ou décourager les investigations. « Pendant de nombreux mois, Google a délibérément entravé et retardé l’enquête du Bureau en omettant de répondre aux demandes importantes de renseignement et de fournir des certifications et des vérifications à ses réponses (…) Nous estimons que Google a apparemment violé volontairement et de façon répétée les ordres de la Commission de produire certaines informations et documents que la Commission demandait exigeait pour son enquête« , écrit la FCC.
Elle sous-entend aussi que Google s’est fichue d’elle, lorsqu’il a apparemment expliqué que fouiller dans les e-mails des employés en cause pour y trouver certains renseignements « serait une tâche fastidieuse et onéreuse« , alors-même que Google est expert dans la recherche d’informations.
Face à cette forme d’obstruction à la justice, la FCC a décidé de condamner Google.
La firme de Mountain View devra payer 25 000 dollars. Oui, vingt-cinq mille dollars.
Les administrateurs de Google doivent rire à gorge déployée.
Avec 10,65 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour le seul premier trimestre 2012, Google a gagné en, trois mois seulement, 426 000 fois la somme exigée en amende par la FCC.
C’est dire l’autorité que peuvent avoir les autorités sur l’activité du géant économique qu’est Google. Il ne faut pas ensuite s’étonner que Google prenne de haut les homologues européens de la FCC lorsqu’ils enquêtent sur les violations de la vie privée par le moteur de recherche.
En France, la CNIL avait condamné Google à 100 000 euros d’amende pour sa négligence avec les Google Cars.
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