https://youtube.com/watch?v=OZzm1C-NlME%3Frel%3D0
Le musicien Greg Ham, membre du groupe Men At Work, a été retrouvé mort chez lui à 58 ans. La cause du décès n’est pas encore déterminée, mais les médias australiens citent déjà de multiples témoignages qui mettent en cause une affaire de droit d’auteur qui aurait littéralement détruit l’artiste.
Le groupe avait été accusé d’avoir violé dans son titre au succès planétaire Down Under les droits d’une chanson folklorique australienne de 1932, Kookaburra Sits in the Old Gum Tree, dont l’auteur Marion Sinclair est morte en 1988. Quelques notes seulement étaient reprises. En 2000, l’éditeur Larrikin Music qui détient les droits sur la partition de Kookabura avait poursuivi en justice les Men At Work pour obtenir réparation, et surtout toucher une part substantielle des revenus générés par le hit. Après un très long procès, la justice a tranché lors d’un appel en février 2010 en faveur de Larrikin. La Cour Suprême australienne ayant refusé d’entendre un recours, la décision est devenue définitive.
Selon Wikipedia, jusqu’à la plainte de Larrikin, la mélodie de Kookaburra n’avait fait l’objet d’aucune véritable défense de la part des ayants droit, ce qui aurait « conduit l’opinion publique à croire que la chanson était dans le domaine public« . Par ailleurs à l’origine, Down Under n’utilisait même pas le fameux passage mélodique. C’est en improvisant lors d’une répétition que le flûtiste Greg Ham aurait ajouté l’air, selon lui de façon totalement inconsciente :
https://youtube.com/watch?v=eqOIdtKZTG4%3Frel%3D0
Mais même si la cour n’a accordé à Larrikin que 5 % des droits d’auteur sur Down Under (il en demandait 60 %), Greg Ham aurait été moralement dévasté par cette condamnation, pour ce qu’elle symbolisait.
« Je suis terriblement déçu de savoir que comme ça dont on se souviendra de moi. Pour avoir copié quelque chose« , avait déclaré le musicien lorsqu’il a appris la condamnation.
Selon le Sydney Morning Herarld, qui cite un ami proche, Greg Ham aurait sombré psychologiquement après cette décision judiciaire. Il se serait rendu accro à l’héroïne et aurait plongé dans l’alcoolisme suite au procès. Il s’était récemment séparé de son épouse, et laisse derrière lui deux enfants de 17 et 20 ans.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que la défense du droit d’auteur est ainsi accusée d’être en partie liée à un décès. L’an dernier, un ancien diffuseur de films pirates arrêté en 2006 par les autorités canadiennes avait été retrouvé mort par overdose. C’est lors de son séjour en prison qu’il serait devenu dépendant à la morphine, qu’il prenait pour gérer son stress.
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