Nous l'avons répété à de nombreuses reprises. Dans un monde qui bascule peu à peu de l'intimité à l'extimité, il est primordial de bien prendre conscience que tout ce que l'on communique sur Internet est non seulement lu, mais aussi indexé, archivé et, plus tard, recherché. Étaler sa vie privée sur une place publique accessible au moindre internaute est un risque qu'il faut bien mesurer.
Or, tous n'accordent manifestement pas une grande importance à leur vie privée. C'est particulièrement criant avec les réseaux sociaux, puisque les internautes sont de fait invités à se livrer entièrement. Or, certaines informations ne devraient pas se retrouver en ligne. Par ailleurs, la vérification des paramètres de confidentialité devrait être un réflexe, pour que seules les bonnes personnes accèdent aux bons contenus.
Cette recommandation vaut bien sûr pour tous les sites communautaires et pour Internet en général. Mais parce qu'il est le plus populaire, elle s'applique surtout pour Facebook. Or, il est stupéfiant de voir avec quelle désinvolture certains membres ne prennent pas le temps de vérifier les réglages de leur compte. Sans parler de ceux qui n'en ont tout simplement pas conscience.
Nombreux sont pourtant les statuts publics sur Facebook qui ne devraient pas l'être. Pas convaincu de cette mise en garde ? L'expérience de Callum Haywood pourrait vous faire changer d'avis. Le site "We know what you're doing" (nous savons ce que vous faites) repose sur un concept intéressant : il agrège les statuts publics dont le contenu peut être tendancieux.
Remarques désobligeantes à l'égard de son patron, publication de son nouveau numéro de téléphone portable, statuts liés à la drogue ou à l'alcool… Le site en agrège des dizaines. Bien entendu, le mécanisme a certaines limites : il ne peut pas comprendre le sens du message. Ce n'est en effet pas parce qu'un mot-clé apparaît que le statut lui-même véhicule un message tendancieux.
Il n'en demeure pas moins qu'à la lecture des statuts recensés par We know what you're doing, beaucoup reste à faire pour sensibiliser les internautes sur les problématiques de vie privée. Toutefois, le site peut justement participer à une prise de conscience et que les réglages de ces sites communautaires ne doivent pas être pris à la légère.
Car avec We know what you're doing, les noms de famille sont masqués et les numéros de téléphone brouillés avec des x. Mais rien n'indique qu'il n'existe pas déjà des agrégateurs avec des intentions beaucoup moins honorables, notamment dans des pays où il n'existe pas de réglementation forte pour protéger la vie privée. Des usages illicites pourraient ainsi voir le jour, si ce n'est pas déjà le cas.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !