C'est une initiative qui n'est pas sans rappeler celle de Wikileaks. Reporters Sans Frontières va lancer en octobre prochain une nouvelle nouvelle plate-forme qui servira à héberger des documents censurés ou qui auront causé à leurs auteurs de graves ennuis. Baptisé We Fight Censorship ("nous combattons la censure"), le projet se présente comme un "abri virtuel" pour ceux victimes des censeurs.
Mais à la différence du site web lanceur d'alerte animé par Julian Assange, Reporters Sans Frontières n'a pas l'intention de publier des informations brutes, sans aucune vérification. L'association chargée de défendre les intérêts de la presse et de promouvoir la liberté d'expression et d'information veut respecter une démarche journalistique pour contextualiser les documents et vérifier leur valeur informative.
"Grâce à un coffre-fort numérique ultra-sécurisé, les internautes auront la possibilité de faire parvenir à l'organisation, de manière anonyme, des documents frappés par la censure ou interdits de publication", promet l'association, qui précise que les informations reçues seront vérifiées et contextualisées afin que le grand public puisse "apprécier la valeur informatique de ces documents".
Pour tester la sécurité de We Fight Censorship, Reporters Sans Frontières a organisé samedi dernier un hackathon pour tester la fiabilité et la sécurité du système de transmission de documents (un formulaire sécurisé et anonymisé) et de recueillir quelques bonnes pratiques pour la mise en place de ce projet.
Deux ans auparavant, Reporters Sans Frontières avait déjà mis sur pied un "abri anti-censure" pour les dissidents politiques, les journalistes et les blogueurs menacés par les régimes autoritaires. Cet espace leur permet de surfer et communiquer en prenant minimum de risque grâce à la mise à disposition de divers outils de chiffrement et d'anonymisation (VPN, chiffrement du courrier électronique…).
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