En réaction aux lois PIPA et SOPA, des acteurs numériques de premier plan ont décidé d’associer leurs forces au sein d’un tout nouveau groupe d’intérêt : l’Association Internet. Fort de quatorze membres, le lobby compte en particulier Google, Amazon, Facebook, eBay ou encore Yahoo et AOL. Le but affiché de l’Association Internet est d’empêcher l’émergence de lois similaires à PIPA et SOPA en intervenant auprès du législateur.

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Dévoilée au cours de l’été, l’Association Internet est un groupe d’intérêt très jeune mais qui réunit quelques-unes des entreprises les plus en vues du web. Si la participation de Google, Facebook, Amazon et eBay était déjà connue, la liste complète des membres du nouveau lobby était restée confidentielle. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, suite à la mise à jour du site officiel.

En tout, l’Association Internet compte quatorze membres. En plus des quatre géants précédemment cités, elle compte dans ses rangs Yahoo, AOL, LinkedIn, Expedia (agence de voyages), TripAdvisor (tourisme), Monster (recherche d’emploi), SalesForce (informatique en nuage), RackSpace (hébergement), IAC (conglomérat) et Zynga (éditeur de jeux vidéo).

Ensemble, ces quatorze entreprises comptent poursuivre trois objectifs : protéger la liberté d’Internet ; favoriser l’innovation et le développement économique ; favoriser l’autonomie des utilisateurs. « C’est le modèle décentralisé et ouvert d’Internet qui a libéré cet esprit d’entreprise sans précédent« , a expliqué à Reuters Michael Beckerman, président de l’Internet Association.

« Les décideurs politiques doivent comprendre que la préservation de cette liberté est essentielle à la vitalité de l’Internet lui-même et de la prospérité économique qui en résulte« . L’Association Internet compte jouer un rôle-clé dans l’élaboration des prochaines législations liées à Internet, en usant de son influence sur le législateur via des arguments liés à l’emploi, la croissance économique et le commerce.

L’Association Internet n’est pas née par hasard. L’organisation a vu le jour en réaction des propositions de loi américaines PIPA (Protect IP Act) et SOPA (Stop Online Piracy Act). Ces deux textes ont fait l’objet d’un débat très vif aux États-Unis, leurs détracteurs craignant un affaiblissement de la liberté d’expression et un ralentissement du développement du net au nom de la lutte contre la contrefaçon.

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