La lutte contre le téléchargement illicite sur Internet n'attend pas. Alors que la crise de la dette publique met la Grèce dans une situation intenable, que la situation sanitaire du pays est très préoccupante et que le chômage ne cesse de grimper, notamment chez les jeunes, les autorités grecques continuent de mobiliser des ressources pour contrer les échanges illégaux sur la toile.
Une conférence internationale dédiée aux politiques nationales et au respect du droit d'auteur sur Internet s'est en effet déroulée à Athènes les 28 et 29 septembre 2012. La France, qui a mis en place la première le mécanisme de riposte graduée et qui se targue d'être à l'origine de nombreuses autres constructions juridiques, était bien évidemment représentée, via la participation de la présidente de la Hadopi.
Selon le communiqué de la Haute Autorité, "la conférence avait notamment pour objet l'échange de retours d’expériences sur les politiques nationales de protection des droits d'auteur sur Internet". À ce titre, l'autorité française a pu détailler "les premiers éléments de bilan de mise en place du dispositif de réponse graduée et d’encouragement au développement de l’offre légale".
Si l'action de la Hadopi se limite à la France, l'autorité est parfois amenée à se rendre à l'étranger ou à recevoir des délégations internationales. Sa présidente s'est ainsi rendue en Belgique, aux USA, au Canada et au Royaume-Uni. L'institution a reçu de son côté des envoyés japonais, coréens et turcs pour leur présenter le mécanisme de la riposte graduée, son effet supposé sur le téléchargement illicite et le rôle de l'offre légale.
De son côté, la Grèce continue de combattre le piratage sur Internet dans un contexte où le délitement de l’État est particulièrement prononcé et où de lourds problèmes structurels handicapent le pays. Il n'est toutefois pas certain que les efforts grecs contre le piratage paient, dans la mesure où les ressources des Grecs sont vraisemblablement utilisées à autre chose que soutenir l'offre légale.
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