Spotify est devenu au fil des ans une source de profit très lucrative pour les ayants droit. En quatre ans, le service a rapporté plus de 380 millions d'euros aux propriétaires de catalogues de musique. Et les gains sont en progression, selon son directeur général, puisque le nombre d'usagers abonnés à une offre payante est en hausse.

Lancé en 2008, Spotify est un service d'écoute de musique à la demande en streaming qui base son modèle économique sur le freemium : l'usager peut accéder gratuitement à la bibliothèque musicale de la plate-forme, en échange de quoi son écoute est entrecoupée de publicités sonores. À côté de cette offre, Spotify propose une formule payante haut de gamme sans publicité et disposant de fonctionnalités supplémentaires.

La viabilité du freemium comme modèle économique a souvent été questionnée, dans la mesure où les recettes récupérées grâce à la publicité sont insuffisantes pour compléter les gains enregistrés via les abonnements. Les ayants droit qui mettent à disposition leurs catalogues exigent ainsi de Spotify (et d'autres services du même genre) des mesures pour pousser les usagers à s'abonner.

C'est la raison pour laquelle des restrictions sont apparues au fil du temps sur la version gratuite de Spotify, comme la limite de cinq lectures du même morceau. Une fois un titre écouté à cinq reprises, celui-ci devient indisponible indéfiniment. En place en Europe et aux USA, cette mesure a été particulièrement critiquée par les internautes, mais a également poussé des auditeurs à prendre une formule payante.

380 millions d'euros en 4 ans

Pour les ayants droit, c'est une stratégie payante puisque les royalties versés par Spotify ont fortement progressé. C'est le directeur de la plate-forme d'écoute de musique, Daniel Ek, qui a confirmé l'information lors d'une conférence de presse à New York. Depuis son arrivée sur le marché du streaming, Spotify a versé plus d'un demi-milliard de dollars royalties (environ 380 millions d'euros) à l'industrie du disque.

En moyenne, cela représente environ 95 millions d'euros (125 millions de dollars) versés chaque année aux propriétaires des catalogues de musique. Sur les ventes de musique, les écoutes ou les recettes publicitaires, Spotify indique reverser près de 70 % de chaque gain aux ayants droit. Et Spotify indique que les montants versés "ont doublé sur les neuf derniers mois".

La raison ? Spotify continue d'attirer toujours plus d'auditeurs dont une partie croissante consent à s'abonner. Lors de sa conférence de presse, Daniel Ek a indiqué que le service compte au total plus de 20 millions d'usagers actifs dans le monde, dont plus de 5 millions ont un abonnement. Un cinquième de ces abonnés provient des États-Unis, suite à son lancement outre-Atlantique en juillet 2011.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !