Ces derniers mois, plusieurs scénarios de fusion dans le secteur des télécommunications ont été envisagés. L'un d'eux a évoqué le rapprochement entre SFR et Free Mobile. Cependant, pour des raisons réglementaires, cette perspective est hautement improbable. En revanche, l'hypothèse d'une union entre Numericable et SFR paraît plus plausible. En tout cas, le PDG du câblo-opérateur lui donne du crédit.
Dans un entretien donné au Figaro, Eric Denoyer raconte que le scénario du rachat de SFR par Numericable "a été étudié car il répond à une vraie logique industrielle". Les deux firmes couvrent d'après lui deux facettes complémentaires de l'accès à Internet : Numericable est "leader du très haut débit fixe" alors que SFR est "essentiellement une base d'abonnés mobiles et est le plus avancé sur le très haut débit mobile 4G".
"Il y a donc un sens" à rapprocher SFR et Numericable, poursuit Eric Denoyer, qui voit dans cette opération l'occasion de "retrouver de la valeur" dans un secteur qui a été fortement bousculé par la guerre des prix initiée par l'arrivée de Free Mobile l'an dernier. Cette union permettrait de "[recréer] une vraie dynamique", et d'être plsu efficace en "rationalisant les investissements".
Reste toutefois un obstacle, et de taille : Numericable est lourdement endetté et le remboursement de sa dette (.pdf) doit durer jusqu'en 2019. Mi-2012, celle-ci était de 2,35 milliards d'euros. Dans ces conditions, comment acheter la filiale de Vivendi, dont la valeur est estimée à 15 milliards d'euros ?
À cette objection, le PDG de Numericable note que la dette du groupe a diminué – elle est proche de 2 milliards d'euros – et qu'en plus il n'y a "aucun problème de financement". "D'autre part, les câblo-opérateurs se valorisent à des multiples sur résultat bien supérieurs aux opérateurs télécoms. Qu'on arrête avec cette idée de croire que Numericable ne vaut rien !", lance-t-il.
L'idée d'une fusion entre SFR et Numericable a déjà été avancée par le passé. Toutefois, le PDG de SFR a récemment affirmé son hostilité à tout rachat ou toute fusion de son entreprise. Selon Stéphane Roussel, SFR "n'est pas à vendre et ne l'a jamais été". Néanmoins, la dette de la maison-mère Vivendi et son désir de se recentrer sur les médias pourraient rebattre les cartes.
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