L'affaire Aaron Swartz, jeune militant pro-Internet qui s'est donné la mort le mois dernier, continue de faire des remous outre-Atlantique. Devenu martyr de la libre diffusion du savoir, victime de "harcèlement judiciaire", le jeune homme est devenu un cas de casus belli pour certains internautes se revendiquant de la mouvance Anonymous. Ces derniers ont ainsi lancé l'opération OpLastResort pour le venger.
Lancée au nom d'Aaron Swartz, la campagne a enregistré quelques victoires. L'opération a débouché en particulier au piratage de l'un des réseaux intranet de la Réserve fédérale des États-Unis, sans pour autant affecter le travail de la banque centrale américaine. C'est en tout cas le commentaire fait par la porte-parole de l'institution, qui assure que le piratage n'a pas mis en péril les opérations de la Fed.
"La Réserve fédérale est consciente que des informations ont été obtenues en exploitant une vulnérabilité temporaire sur le site web d'un fournisseur. La faille a été résolue peu après sa découverte et n'est plus un problème. Cet incident n'a pas affecté le cœur des opérations de la Réserve fédérale". Mais si le piratage n'a pas mis en péril les missions de la Fed, des données personnelles ont toutefois été récupérées.
Selon le Guardian, pas moins de 4000 employés sont concernés par cette affaire. Parmi les informations récupérées se trouvent des adresses de courrier électronique, des numéros de téléphone professionnels, des numéros de téléphone mobile, des adresses de courrier électronique professionnelles et des numéros de fax. Selon la porte-parole de la Fed, les victimes concernées ont été contactées peu après cette fuite.
En revanche, la Réserve fédérale dément les allégations d'Anonymous laissant entendre que des mots de passe font partie des éléments qui ont été récupérés lors de l'attaque informatique. Dans les cas les plus problématiques, des numéros de téléphone privés et des adresses de courrier électronique personnelles se sont retrouvées en ligne, selon la banque centrale.
Avant l'attaque de la Réserve fédérale, les membres d'Anonymous s'en sont pris à plusieurs autres institutions américaines. Il y a eu le piratage des sites du Massachusetts Institute of Technology (MIT) – qui avait porté plainte après le piratage de la base JSTOR en 2010 -, de la Commission des condamnations (US Sentencing Commission) et du bureau des probations (US Probation Office).
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