Au mois de janvier dernier, nous avions publié la vidéo du système ARGUS-IS (Autonomous Real-Time Ground Ubiquitous Surveillance Imaging System, ou système autonome de surveillance omniprésente du sol par imagerie en temps réel) développé pour l'armée américaine, qui permet de filmer avec une précision étonnante à partir d'un drone stationné à près de 5,5 kilomètres de haut. Le système peut traquer tous les passants d'une rue ou détecter les mouvements de véhicules, et enregistrer l'ensemble de la vidéo pour remonter dans le temps. Nous avions dit à cette occasion qu'ARGUS-IS serait parfait pour s'intégrer au système Trapwire qui permet de détecter les comportements suspects des citoyens, ce qui relance l'éternel débat entre sécurité et vie privée.
A New-York, le maire Michael Bloomberg a très clairement choisi sa priorité. Dans une interview accordée à une radio ce week-end, le chef de la municipalité a estimé que l'usage des drones pour surveiller la population serait inévitable à l'avenir, et qu'il n'avait rien de plus répréhensible que l'usage des caméras de surveillance (pardon, de vidéoprotection). Il a même expliqué que les drones permettraient la reconnaissance des visages (ce qui paraît toutefois plus difficile vu de haut),
"Quelle différence cela fait, que la caméra soit dans les airs ou sur un bâtiment ?", a-t-il demandé. "Nous allons vers un autre monde, inexploré. Vous ne pouvez pas empêcher la marée de monter".
L'an dernier, la police de New York s'est associée à Microsoft pour déployer un vaste outil de "prévention du crime", qui rassemble notamment toutes les caméras de surveillance de la ville et d'autres types de capteurs pour détecter automatiquement les infractions, ou les comportements suspects. Un contrat passé entre les deux partenaires prévoit que le NYPD touchera 30 % de commission dès que Microsoft vendra le système à d'autres clients.
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