Pourquoi beaucoup d'intellectuels semblent mépriser Twitter ? Parce qu'il faut faire court ou parce qu'il y a trop de monde ?
— bernard pivot (@bernardpivot1) 5 février 2013
Fait-on en France figure mieux associée à l'esprit littéraire ? Véritable légende vivante de la littérature télévisée, Bernard Pivot s'est mis aux tweets avec délectation, quand tant d'autres ont vomi sur la contrainte imposée par la limitation à 140 caractères par message. "Je m'y suis mis tout simplement par plaisir, et cette contrainte est un plaisir, et ce plaisir est une contrainte, de faire court, de faire moins de 140 signes, d'exprimer une idée, une pensée, un sentiment, rapporter un fait en moins de 140 signes (…) Notre esprit s'adapte à ce format", explique-t-il sur France Info.
Il n'y a, au fond, pas de différence de démarche entre le poète qui se contraint à respecter la forme de l'alexandrin, et l'internaute qui se contraint à respecter la forme du tweet.
Amoureux de littérature, l'homme médiatique pousse l'exercice jusqu'à faire de ses tweets un véritable objet littéraire, qu'il a compilé dans un recueil de tweets édité par Albin Michel, "Les tweets sont des chats", qui sort ce jeudi en librairie. "J'aime les tweets parce qu'ils partent en silence, circulent en silence et arrivent en silence. Les tweets sont des chats", explique-t-il.
Du point de vue du droit d'auteur, l'initiative est intéressante en ce qu'Albin Michel a accepté de publier et de vendre un recueil sur lequel il ne peut pas revendiquer d'exclusivité. N'importe qui peut refaire sa propre compilation de tweets, de manière électronique. Avec l'autorisation de Twitter, il serait même possible d'en refaire une version papier alternative.
En effet, les conditions d'utilisation de Twitter que Bernard Pivot a accepté stipulent que "vous conservez vos droits sur tous les Contenus que vous soumettez, postez ou publiez". Mais "vous nous accordez une licence mondiale, non-exclusive, gratuite, incluant le droit d'accorder une sous-licence, d'utiliser, de copier, de reproduire, de traiter, d'adapter, de modifier, de publier, de transmettre, d'afficher et de distribuer ces Contenus sur tout support par toute méthode de distribution connu ou amené à exister", ajoutent-elles.
Une histoire liquide de l'amour : d'abord la salive, puis la cyprine et le sperme, enfin les larmes.
— bernard pivot (@bernardpivot1) 17 décembre 2012
Les comptables préfèrent 3 fois rien à rien.
— bernard pivot (@bernardpivot1) 8 avril 2013
Un dictionnaire, c'est un roman écrit par un général fou d'ordre et de discipline.
— bernard pivot (@bernardpivot1) 21 mars 2013
La passion se plaît à ruiner les couples tout en enrichissant éditeurs, producteurs de cinéma, de théâtre et d'opéra.
— bernard pivot (@bernardpivot1) 19 février 2013
Jolie fleur fragile, le muguet n'a jamais aussi bien symbolisé le travail dans sa précarité.
— bernard pivot (@bernardpivot1) 1 mai 2013
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