La MPAA est convaincue que la lutte contre le piratage ne peut être menée efficacement sans le concours d'une pléthore d'intermédiaires. Aussi l'association souhaite-t-elle mobiliser les entreprises impliquées dans la publicité en ligne, afin de couper les ressources financières des sites accusés de piratage.

C'est bien connu, l'argent est le nerf de la guerre. Pendant longtemps, la Motion Picture Association of America (MPAA) dépensait pratiquement sans compter dans son combat pour abattre le téléchargement illicite sur le net. Mais depuis un an, l'association, confrontée à des ressources financières en baisse, est contrainte de réduire la voilure, ce qui l'oblige à ajuster sa stratégie.

L'idée générale est la suivante : plutôt que de gratter les fonds de tiroirs pour augmenter tant bien que mal le budget anti-piratage de la MPAA, pourquoi ne pas assécher directement les finances des sites enfreignant la propriété intellectuelle ? C'est la piste que suit aujourd'hui l'association en charge de la défense des intérêts de l'industrie cinématographique, comme le pointe le magazine Variety.

Dans ce cadre, il s'agit de mobiliser les intermédiaires pour qu'ils s'engagent contre le téléchargement illicite. Parmi les "bonnes pratiques" que ces intermédiaires devraient suivre, la MPAA propose que les régies publicitaires répondent aux notifications des ayants droit lorsque ces derniers repèrent telle ou telle publicité sur un site accusé d'enfreindre la loi.

Après enquête, la régie pourrait contacter le site pour lui demander de retirer les biens contrefaits – en tout cas ceux signalés par l'ayant droit -, arrêter toute collaboration avec lui ou engager une action en justice. Car selon Chris Dodd (.pdf), ancien sénateur démocrate devenu patron de la MPAA, la présence de ces publicités donne le sentiment à l'internaute qu'il se trouve sur un site légal.

La démarche de la MPAA se retrouve en France, notamment dans le rapport Lescure. Là aussi, il s'agit de responsabiliser les intermédiaires (annonceurs, régies, services de paiement en ligne) pour tarir les revenus des sites accusés de contrefaçon. Cette perspective est envisagée par la Haute Autorité, surtout pour contrer les plateformes de streaming et de téléchargement direct.

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