Aux États-Unis, un homme est poursuivi par l'autorité de régulation des marchés financiers pour escroquerie. Il est suspecté d'avoir créé un système de Ponzi à base de Bitcoins, une monnaie dématérialisée et décentralisée.

Né en 2009, Bitcoin est une monnaie électronique décentralisée. Destinée à être utilisée sur Internet, elle ne dépend d'aucune banque centrale. Chacun peut participer à la génération de nouveaux Bitcoin, via des logiciels spécifiques. Cet argent peut ensuite servir dans des transactions très diverses : acheter une bière, réserver une chambre d'hôte, payer des salaires, commander des pizzas ou régler une facture.

La nature très particulière de Bitcoin représente un défi nouveau pour les États, puisque cette monnaie ne dépend d'aucune autorité particulière et se passe sans difficulté des intermédiaires financiers habituels. Dès lors, chercher à assécher le piratage pourrait contribuer à renforcer l'intérêt de Bitcoin. La monnaie a d'ailleurs servi à soutenir les activités de Wikileaks lorsque le site était sous blocus économique.

Il n'en demeure pas moins que les autorités suivent Bitcoin de près. Ainsi, les services fiscaux du Canada considèrent que cette monnaie n'échappe pas à l'impôt. De son côté, les autorité de Californie ont demandé à la fondation Bitcoin de cesser toute activité de transmission monétaire, sans comprendre manifestement la manière dont les Bitcoins sont générés. Enfin, les gains d'un dealer ont été saisis par la DEA.

La dernière affaire en date a été éventée par le Washington Post. La commission SEC (Securities and Exchange Commission), un organisme fédéral américain en charge de la réglementation et du contrôle des marchés financiers, a engagé des poursuites contre un Américain suspecté d'avoir mis en place un système de Ponzi reposant sur les Bitcoins.

Comme l'explique la page Wikipédia, il s'agit d'un "montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Si l'escroquerie n'est pas découverte, elle apparaît au grand jour et s'écroule quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients".

Selon le SEC, l'Américain est parvenu à amasser 700 000 Bitcoins via sa société (Bitcoin Savings and Trust). Cela représente environ 4,5 millions de dollars explique l'autorité de régulation des marchés financiers, qui s'est basée sur la moyenne de la valeur du Bitcoin par rapport au dollar sur la période 2011 – 2012. Selon le SEC, ces 700 000 Bitcoins valent plus de 60 millions de dollars selon le taux de conversion actuel

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